Le 19 décembre!2014, l’assemblée générale des!actionnaires d’Alstom a autorisé la vente des activités de la branche Energie General Electric (GE).
Une nouvelle fois la France a capitulé devant son allié américain en lui. cédant dans des!conditions litigieuses et rocambolesques les activités rentables et pour parties stratégiques d’un fleuron de son industrie.
Quelles sont les réelles raisons qui ont conduit à cette vente ?
En effet il est troublant que la France ait cédé sans état d’âme une entreprise dont les activités sont si importantes pour son indépendance.
Les risques liés aux procédures judiciaires pour corruption engagées contre Alstom dans de nombreux pays ont joué un rôle déterminant dans le rachat de la société française.
La justice américaine a su habilement exploiter les craintes des dirigeants du groupe.
En effet depuis plusieurs décennies, les règles juridiques édictées à Washington s’imposent au reste du monde, au détriment des droits et des intérêts des autres nations.
Ce sont elles, et non une soit disant complémentarité
économique ou la recherche de la taille critique, qui sont àl’origine de la cession de la branche Energie du groupe français.
L’affaire Alstom met par ailleurs en lumière deux faits réoccupants
d’une part, l’attitude de nos « élites qui, derrière un discours circonstancié sur la mondialisation – mais en réalité motivées par la satisfaction d’intérêts personnels ou la dissimulation d’erreurs stratégiques sont en train de vendre nos joyaux!industriels à l’étranger, n’hésitant pas à sacrifier notre indépendance militaire et nucléaire ;
d’autre part, l’incompétence et l’impuissance des politiques, qui n’ont toujours pas compris ce qu’était la guerre économique moderne et se révèlent incapables de défendre nos intérêts.
Dans ce dossier, rien n’a été fait pour sauver Alstom, le gouvernement n’a pas été à la hauteur des enjeux.
Enfin, pour aboutir à cet accord et pendant toute la période des négociations, il ya eu une multiplication « d’affaires » dans l’affaire : suspicion demanipulation de cours et de délits d’initiés, conflits d’intérêts, projet dedéménagement du siège d’Alstom à Singapour, etc.
Autant d’éléments qui, ajoutés à lavente déshonorante d’activités stratégiques nationales, font de l’affaire Alstom un véritable scandale d’Etat.