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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 13:54

Croire que l’Angleterre allait souffrir durablement du brexit...

Contrairement aux orfèvres des analyses du Brexit et les mauvais augures pariant que l’Angleterre allait connaître un fort déclin économique, nous étions un certain nombre à dire que l'Angleterre après quelques turbulences retomberait sur ses pieds.

Personnellement je n'ai jamais cru que ce pays aurait d'énormes difficultés après le Brexit.

Je l'avais analysé comme "une transition" un peu difficile, mais que ce qui était perdu d'un côté serait gagné de l'autre.

 

L'affaire des sous-marins dément cette hypothèse

En effet, les Anglo-saxons forment, au grand jour, un axe qui déjà préexistait de manière moins formelle : USA-Angleterre-Australie.

Et comme par hasard, l'Angleterre annonce qu'elle se donne 18 mois pour rééquilibrer les emplois européens perdus, par des emplois anglais.

On peut être certain que les USA vont les aider et que l'opération va réussir.

 

Revenons un peu en arrière : La Russie et l’OTAN

A la chute de l'URSS et donc à l'effondrement du pacte de Varsovie, il aurait fallu que l'Europe sorte de l'OTAN, afin de sceller un pacte européen avec la Russie qui à cette époque n’était pas devenue l’ennemi venant du froid.

Or le maintien de l'OTAN et l'intégration dans ce pacte des anciens pays "communistes" avait sonné le glas de cette possibilité.

La Russie s'était sentie encerclée par des conglomérats disparates : Chine-Turquie-Iran-USA-Europe...

 

Russie. La sortie de l’encerclement

A partir de cette situation bien défavorable la Russie a réussi à renverser les alliances en intervenant, y compris militairement, au nez et à la barbe de l’Europe et des Etats-Unis.

A l’ONU au Conseil de Sécurité elle a le plus souvent possible collé aux positions chinoises, contre les avis du monde occidental et de ses alliés.

On aurait pu penser que cette stratégie allait renforcer l’OTAN et souder l’Europe aux USA.

 

Les Américains lâchent-ils les pays européen qui sont dans l’OTAN ?

Le grand frère américain, embourbé en Afghanistan et concurrencé par la Chine a décidé de remiser l’Europe au second plan et de se recentrer sur ses alliés anglo-saxons pour retrouver une hégémonie stratégique dans le Pacifique.

D’où, la nécessité d’unifier les armements dans cette zone avec le matériel américain.

Et ainsi le contrat d’armement France-Australie ne pouvait qu’être caduc.

En s’alliant au projet, l’Angleterre sait pouvoir bénéficier d’un nouveau courant économique direct avec les Américain.

Elle renoue officiellement avec les pays anglophones dont elle est la mère patrie originelle.

 

Notre gouvernement fait semblant de découvrir :

1° Que les USA font passer leur intérêts stratégiques, économiques et politiques avant le soutient aux pays de l'Alliance Atlantique.

2° Que la Russie a réussi en partie à renverser les alliances (à la carte) avec la Chine, la Turquie, l'Iran...

3° Que les anciens pays communistes versent côté USA et donc déstabilisent l'Europe dont ils font partie.

4° Que l'OTAN est "est en état de mort cérébrale" (dixit le Président Macron)

 

Et l’Europe ?

L'Europe va encore faire la preuve de son inanité, car qui va défendre la France dans cette affaire de sous-marins. A part quelques déclarations de la Présidente de la Commission.

Personne ! Car la France n’est jamais solidaire des partenaires européens quand il s’agit de défendre ce qu’elle considère comme ses intérêts. Elle ne peut pas attendre des retours positifs européens.

Ainsi :

L’Europe se retrouve désarmée militairement, politiquement, et isolée du bloc Anglo-saxons et de certains de ses membres (anciens pays communistes de l’Est).

L'Europe va encore être plus pénétrée par les capitaux en provenance des continents que soit disant elle veut contrer (Chine, Inde...).

C’est l’Europe désunie qui va souffrir le plus du départ des Anglais.

 

Si les peuples européens continuent à voter majoritairement : conservateur, social-démocrate, extrême droite, nous n'avons pas fini de nous enfoncer dans cet imbroglio international.

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