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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 03:12

L’information, sur mon blog, concernant l’élection d’une femme voilée (en fait il s’agit d’un foulard) dans un Conseil Municipal français a entrainé quelques réponses et réflexions intéressantes.

Cependant, il me semble nécessaire de préciser mes positions sur ce sujet.

N’étant pas croyant et surtout laïque, j’ai toujours pensé que la manifestation publique de la foi était un ferment possible de division de notre pays, dans la mesure où il n’y a pas unicité de culte, pas de religion d’Etat et plus de 30 % de non croyants en France.

Cependant force est de constater que ma position n’est qu’un vœu pieux (si j’ose m’exprimer ainsi) face aux réalités quotidiennes.

En France, le « culturel » et le « cultuel » sont si proches que vouloir en faire la différence relève de l’exploit intellectuel.

Exemple municipaux :

En tant que Maire, j’ai l’obligation d’entretenir les lieux de cultes qui étaient construits avant la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Pour moi, laïque, il s’agit d’un acte culturel, patrimonial.

Pour les croyants qui vont à l’Eglise, qui votent, qui sont élus dans ma commune, ou même qui ne sont pas pratiquants, ce n’est pas aussi simple, car il s’agit aussi d’un acte « de culte », « pour le culte ».

Il en est de même pour le paiement de gardiennage de l’Eglise payé au Curé, et ce par arrêté du Préfet, grand commis de la République laïque.

Et les Maires dans leur quasi-totalité, et quelles que soient leurs convictions acceptent ces règles.

Autre exemple : les pratiques personnelles :

Détails sur le produitUn conseiller municipal ou une conseillère municipale, au nom de l’ancrage et de l’ancienneté du christianisme, n’a jamais eu de réflexion lorsqu’il (ou elle) arbore une croix sur sa poitrine, ou autre signe d’appartenance à un culte, et pourtant il s’agit bien d’un signe religieux dans un lieu public de la république laïque.

Cela est naturellement accepté.

Exemples scolaires :

Les écoles religieuses sous contrats, perçoivent des subsides de l’Etat, des Régions, les profs sont payés par l’Etat, et cela avec les impôts des croyants et des non croyants.

Le poisson, est de préférence donné aux enfants, le vendredi, même si cette coutume religieuse tend à s’estomper.

N’est-ce pas un signe de respect envers des coutumes religieuses dans un pays laïque.

Pourquoi donc le « foulard » n’entre pas dans cette démarche ?

Mais c’est simplissime, selon moi, bien sûr.

1° Parce que le culte musulman est vu, souvent, plus comme une nouvelle pratique envahissante qui contreviendrait à notre culture judéo-chrétienne que comme une religion comme les autres, et ce d’autant que les excès des extrémistes religieux permettent le mélange avec ceux qui veulent vivre leur foi tranquillement.

2° Parce qu’il est considéré comme un signe de soumission de la femme à l’homme, comme si dans notre pays l’égalité homme-femme était un acquis et comme si seul le « foulard » improprement appelé « voile » mettait en cause cet acquis supposé. 

Quelles seraient donc les solutions :

1° La première serait l’obligation totale de faire disparaître tout signe de religion dans notre vie quotidienne.

On a connu, cela en Russie, dans les pays de l’Est, et l’on a constaté l’effet inverse.

Les religions martyrisée sortent très souvent gagnantes de ces pratiques d’intolérance laïques.

2° La deuxième consiste à pratiquer une liberté totale de culte, avec toutes les manifestations privées et publiques des croyants concernés, y compris sur le plan vestimentaire (comme en Angleterre).

Et on en arrive aux pratiques de certains pays, où les signes de cultes s’affichent dans les classes (comme en Alsace en France), et où un Président de la république prête serment sur la « bible » comme aux USA.

Qu’en serait-il si un de ces président était juif ou musulman par exemple…

Sur quoi prêterait-il serment ?

Et cela arrivera un jour, comme le fait que l'Amérique ait élue un président noir, ce qui était impensable voici 20 ans.

Petites conclusions provisoires :

Voilà donc le débat que je voulais susciter, en citant ce cas d’une femme mère de quatre enfants, élue en France avec son « voile » qui est en réalité un foulard.

Est-ce pour cela que je souhaiterais que ma propre fille porte un foulard ou un autre signe distinctif de religion ?

Est-ce que pour cela je me leurre en pensant que cette femme (comme bien d’autres) serait totalement libre de ses choix ?

Est-ce pour cela que je me dois de condamner un habillement plutôt qu’un autre, par exemple le costume et la barbe de certains religieux juifs.

Non pas, surtout pas !

Lorsqu’une question se pose et que l’on tente de la régler sans en comprendre les causes, on a toutes les chances de se tromper de solution, surtout en matière religieuse.

Si l’on ne veut pas raviver les guerres de religions dont la France fut une des spécialistes dans l'histoire réfléchissons, écoutons, respectons, avant d'agir.

 

C’est tout cela que je voulais susciter en citant ce cas qui pourrait se reproduire. 

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 05:33

Qu'en pensons-nous ?

En effet, on disait (et on dit toujours) que le voile était le signe de la soumission de la femme à l'homme dans le cadre d'une certaine conception de la religion musulmane.

Et voilà que c'est une femme qui entre en politique de manière indépendante, et...avec son voile.

Cela va bousculer quelques idées reçues et relance sans doute le débat sur l'interdiction d'un aspect vestimentaire religieux dans notre république qui se veut à la fois libérale et laïque.

A moins que l'on pense qu'il s'agit d'un aspect vestimentaire seulement "identitaire" et qu'il n'a pas lieu comme en Angleterre de s'en offusquer.

Cela promet de belles et nouvelles empoignades !

 

Yves Jégo (UDI) est réélu à la tête de Montereau. Dans l'opposition, il aura face à lui une nouvelle conseillère de 37ans au profil atypique.

Sophie Roussel | Publié le 29 mars 2014, 07h00

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Montereau.

Candidate en deuxième position sur la liste Union citoyenne, portée par Sofiane Reguig (SE), Nadia Belaghlem-Boukherouba, mère de quatre enfants, a fait son entrée au conseil municipal aujourd’hui. (LP/S.R.)

 

« J'AI ÉTÉ ÉLUE VOILÉE, je garderai mon voile », affirme Nadia Belaghlem-Boukherouba.

Cette femme de 37 ans, mère de quatre enfants, fait son entrée au conseil municipal de Montereau ce matin, à 11 heures. Elle serait la première femme voilée élue...

 

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 03:41

Jean-Marc Fonseca a publié dans Opération Terra Segurana.

Jean-Marc Fonseca 11 juin 18:21 Je fais encore parti de la dernière génération qui aura connu quelques rares coins de campagne encore préservés dans les vallons et les collines de Nice.

Mais lorsque je suis né, le jardin d’Eden avait disparu.

Comment expliquer la fascination de nos anciens et des premiers voyageurs pour cette ville, et son pays.

Comment expliquer que nous avons laissé détruire un bout de paradis sur la planète, avant d’entamer la destruction de la planète elle-même.

Les jeunes générations élevées à l’ère du béton et de l’imagination numérique, voire des idéologies consuméristes, n’auront rien à regretter car elles sont incapables d’imaginer le trésor que nous avons gâché.

Alors voilà, les textes que j’aimerais bien que l’on lise dans nos écoles et collèges....

Extrait de : une saison à Nice par la Comtesse DROHOJOWSKA Charles Douniol, Libraire-Editeur. Paris 1860.

En employant ici le mot campagne, je ne pourrais vous donner une idée exacte des environs de Nice.

La dénomination de jardin serait trop étroite et trop restreinte ; dans mon embarras, je vais tâcher de décrire des lieux qu’ensuite vous nommerez comme vous l’entendrez : Cette plaine, aussi peu étendue que féconde, puisque sa superficie ne dépasse guère deux lieues carrées, est divisée en enclos de différentes grandeurs.

Autrefois un fossé et une haie parfumée séparaient ces propriétés diverses, et tel était le respect attaché au droit de chacun, qu’oranges et limons mûrissaient en paix, sans qu’aucune main osa les ravir à qui de droit. Aujourd’hui, des murailles, la plupart hérissées de débris de verre ou de poteries, coupent l’harmonie du paysage et défendent l’accès des arbres ; cependant, bien peu de propriétaires oseraient affirmer qu’ils cueillent tous les fruits de leurs récoltes.

Ce ne sont pas les barrières qui gardent un champ, mais la bonne fois et la confiance réciproques. Chaque jardin a son ruisseau ; nulle part peut-être, l’utilité et les avantages, en même temps que l’art de l’irrigation, n’ont été mieux compris qu’ici ; tel filet d’eau, si mince et si petit qu’il soit, recueilli précieusement, grossi çà et là de quelques gouttes nouvelles, et conduit par une rigole en pozzalane, vient à une grande distance former un petit canal , un utile réservoir auquel on ne peut, sans le vérifier, croire une source aussi minime.

Il faut que la nature soit bien riche pour qu’on puisse lui trouver tant de charmes, lorsqu’au lieu de s’épuiser comme ailleurs pour lui créer des attraits factices, les habitants de Nice semblent avoir pris à la tâche de tout refuser à l’agréable pour tout accorder à l’utile.

Cartes Postales Photos Paysans allant au Marché 6000 NICE alpes maritimes (06)À coup sûr, une allée créée pour servir uniquement à la promenade ou un rond-point semé de gazon soulèverait ici les horreurs d’une émeute ; on crierait à la profanation, on bannirait l’insensé qui oserait donner un si fatal exemple.

Et cependant, malgré ce travail imposé sans relâche et forcément au sol, tout est riant, gracieux et aimable.

Le mûrier, dépouillé de son feuillage pour nourrir les vers à soie, élevés en abondance dans les campagnes, se recouvre presque instantanément de nouvelles feuilles.

Cartes Postales Photos Le marché aux fleurs 6000 NICE alpes maritimes (06)L’oranger et le citronnier ne perdent leurs fruits que pour éclore les corolles parfumées de leurs fleurs ; et chaque arbre est toujours le tuteur et l’appui d’un vigoureux cep de vigne qui entrelace ses branches aux branches de ses protecteurs, quitte l’un pour enlacer sur l’autre, et former ainsi une voûte verdoyante, à travers laquelle s’infiltre assez de soleil pour nourrir et développer les fleurs, les fruits et les récoltes.

Ces arbres plantés en allées divisent le sol en carrés réguliers ou croissent les fèves, le blé, les pommes de terres, en un mot, toutes les productions du pays.

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 19:34
Mesdames, Messieurs, chers amis villarois,
Je souhaite vous présenter les excuses de Danièle Dao-Léna notre deuxième adjointe, qui accidentée ne pourra pas pour la première fois de son mandat, assister à la cérémonie.
En cette dernière année de ce mandat, j’ai cherché comme chaque fois à aborder un nouveau sujet lors de cette cérémonie du 8 mai, date à laquelle la France, et le monde étaient libérés du joug nazi et fasciste.
En cette occasion, j’ai choisi de prendre comme sujet, le rôle des femmes dans la Résistance française, après avoir abordé le rôle de la jeunesse dans la Résistance l’année passée.
C’est un sujet important, comme nous allons le voir.
Selon des statistiques toujours un peu incertaines, pour un pareil sujet, les femmes auraient représenté environ 20 % des effectifs de la Résistance, et l’on dénombre 15% de femmes dans les déportés politiques.
Ce chiffre un peu faible n’a pas de quoi nous étonner, à une époque où l’on considérait que les femmes n’étaient pas des citoyennes, n’avaient pas à se mêler de politique, et n’avaient pas le droit de vote.
Ainsi, dans ce contexte on peut considérer que les femmes et en particulier celles qui furent des déportées politiques étaient très méritantes dans la mesure où elles durent franchir la barrière du machisme de cette époque héroïque.
Parmi ces déportées l’histoire a retenu de grands noms comme :
Les historiens de cette époque ont constaté que les femmes n’eurent que très peu de places dans la hiérarchie militaire et civile de la Résistance.
Même une des plus célèbres, comme Lucie Aubrac, n’eurent pas de rôle clairement défini dans la hiérarchie de son mouvement.
Et pourtant, Lucie Aubrac était la cofondatrice de « Libération Sud ».
Et si l’on prend le cas d’Hélène Viannay, davantage diplômée que son mari Philippe Viannay, le fondateur de « Défense de la France », on s’aperçoit qu’elle n'écrivit jamais un seul article pour le journal clandestin du même nom, pas plus que les autres compagnes des chefs de Défense de la France, alors qu'elles assistaient à toutes les réunions de rédaction.
Ceci nous semble incroyable de nos jours, quand l’on voit des femmes journalistes, correspondantes de guerre faire preuve de grand courage dans les pires conflits qui agitent actuellement notre pauvre planète.

Et si l’on prend l’exemple du Special Operations Executive, on constate que les femmes furent systématiquement   formées et employées comme sans-filistes et secrétaires de circuits dirigés uniquement par des hommes.

 

Mais un certain nombre de mouvements de la Résistance surent dépasser les mentalités de cette époque et des femmes purent ainsi s’imposer.

Cela est suffisamment important pour que l’on puisse citer :

« Combat Zone Nord »où des femmes entrèrent au Comité Directeur, comme Jane Sivadon, Elizabeth Dussauze, Odile Kienlen et Sœur Hélène Studler…

Le Mouvement de Libération Nationale fut co-fondé par Berty Albrecht, ancienne de l'école des surintendantes.

 PHOTOS-8-MAI-2013-020.JPG

Ainsi, nous pouvons citer des femmes qui jouèrent des rôles clefs durant cette période :

Denise Cerneau qui joua un rôle primordial dans l'animation de réseaux de zone Nord et de zone interdite.

Marie-Madeleine Fourcade fut la seule femme à avoir été chef d’un grand réseau de résistance.

Marie-Hélène Lefaucheux, fut membre du comité parisien de Libération et sera à la libération député puis sénateur.

   Germaine Tillion devient l'un des chefs de la filière d'évasion de Paul Hauet dont elle prendra la suite.

   Hélène Studler, Fille de la Charité de Metz, ville annexée au Troisième Reich, monte son « réseau d'évasions ». Des milliers de prisonniers, de réfractaires lui doivent leur « liberté ». Elle organise l'évasion de François Mitterrand, de Boris Holban fondateur du réseau des FTP-MOI en mars 1942 ainsi que celle du général Giraud, le 17 avril 1942.

 

Par contre, une minorité, en France, très restreinte prit part à la lutte armée.

Cela fut différent dans les mouvements de partisans dans d’autres pays où les résistantes sont des figures emblématiques et nombreuses dans les mouvements de partisans en Italie, en Grèce, en Yougoslavie et en URSS occupées.

On peut quand même citer des faits d’armes de certaines femmes comme Germaine Lemaire qui abattit un sous-officier allemand le 17 juin 1940, jour où Philippe Pétain appela à cesser le combat et annonça son intention de demander l'armistice.

Par contre :

Des femmes organisèrent des manifestations de ménagères dès 1940, et furent actives dans les comités populaires du PCF clandestin,

Des femmes furent omniprésentes dans les encouragements et l'aide matérielle aux grévistes ainsi qu'aux réfractaires des maquis.

Elles furent indispensables comme dactylos, comme boites aux lettres, comme hébergeuses, et surtout comme agents de liaison

Il faut aussi mentionner que d'innombrables combattants de l'ombre vécurent toute la guerre en couple, et que leur résistance aurait été impossible et invivable sans la présence de leur compagne à leur côté, comme :

Cécile et Henri Rol-Tanguy, Lucie et Raymond  Aubrac,

crédits : DR

Nombreuses sont les résistantes qui se marièrent et qui eurent des enfants en pleine clandestinité, sans interrompre pour autant leur combat.

Certaines sauvèrent la vie de leur mari (Lucie Aubrac, Marie-Hélène Lefaucheux).

D'autres partagèrent leur sort jusqu'à la torture, à la déportation et à la mort.

En effet :

Les résistantes politiques font l'objet de mesures d'internement (en France) et de déportation (en Allemagne ou en Pologne), dans des prisons, des bagnes ou des camps de concentration.

Et ces femmes subiront des sorts identiques à ceux des hommes et quelquefois pire.

 

Constatons aussi qu’en France peu de monuments font référence aux femmes dans la Résistance.

C’est pourquoi il m’a semblé important aujourd’hui, hommes et femmes présents à notre cérémonie de se souvenir de ces héroïnes qui participèrent si fort à la libération de notre pays. Merci d’avoir une pensée pour elles et pour leurs compagnons.

 PHOTOS-8-MAI-2013-040.JPG

Après l'appel aux morts villarois, une minute de silence fut observée suivie de la Marseillaise chantée par la population présente.

Un apéritif d'honneur offert par la municipalité termina cette journée ensolleilée au Restaurant des Platanes.

 

 

 

 

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 13:50

...la famille, le mariage et l'adoption.

 

«Cette question du mariage gay m’intéresse en raison de la réponse qu’y apporte la hiérarchie ecclésiale.
Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c’est celui de l’église, c’est la Sainte Famille.

 

Mais examinons la Sainte Famille. 

Dans la Sainte Famille, le père n’est pas le père : Joseph n’est pas le père de Jésus.
Le fils n’est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph.
Joseph, lui, n’a jamais fait l’amour avec sa femme.
 

Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. 

 

La Sainte Famille, c’est ce que Levi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté.
Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation:
on est juif par la mère.

 

Il y a trois types de filiation :

la filiation naturelle,

la reconnaissance de paternité

et l’adoption.

Dans la Sainte Famille, on fait l’impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance
pour ne garder que l’adoption.

L’église donc, depuis l'évangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l’adoption : il ne s’agit plus d’enfanter mais de se choisir.

A tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant :
«je t’ai choisi», «je t’adopte car je t’aime», «c’est toi que j’ai voulu».
Et réciproquement : l’enfant choisit aussi ses parents parce qu’il les aime.

De sorte que pour moi, la position de l’église sur ce sujet du mariage homosexuel est parfaitement mystérieuse :
Ce problème est réglé depuis près de 2 000 ans.
Je conseille à toute la hiérarchie catholique de relire l'évangile selon Saint-Luc.

Ou de se convertir.»

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 04:36
www.editions-dialogues.fr/livre/michel-serres-biogée/
Description de cette image, également commentée ci-aprèsQuelques mots sur le livre

Biogée est une rhapsodie où alternent le conteur et le philosophe. Exclusivité : le texte entier lu par Michel Serres lui-même accessible gratuitement grâce au livre.

Résumé

Comment les marins se sauvent-ils des tempêtes ?

Et les mariniers des inondations ?

Comment les montagnards se tirent-ils des crevasses ?

Et les gardiens de phare d’un envahissement de rats ?

Comment les savants négocient-ils le feu et les bombes des volcans ?

Que disent la brise, les fleuves turbulents, le grand hurlement des loups et le silence des microbes qui foisonnent ?

 

Pour faire entendre le bruit de fond du monde et la voix des vivants, j’ai appelé à l’aide le récit de la nouvelle, l’évocation poétique ou musicale, les raisons scientifiques et la méditation propre à la philosophie… en une mosaïque la plus proche possible de l’expérience positive de la vie.

Critique : Christiane Frémont nous parle de Biogée...

"Michel Serres, philosophe, mais écrivain d’abord et toujours, publie aujourd’hui un livre au titre étrange et beau : Biogée – 
Bio signifie la vie, Gée désigne la terre.

Pourquoi ce titre s’est-il imposé à lui ? c’est que, répond-il, la Vie habite la Terre et la Terre se mêle à la Vie ; c’est aussi – les lignes de Valéry et de Bernanos inscrites en exergue le disent – les choses, comme les vivants, ont un langage, et que l’âme d’un poète sait devenir arbre.

Et le philosophe, lui, devient récitant, mêlant légende, histoire, récit, choses vues ou rêvées, avec des paroles de philosophie.

 

A qui s’étonne devant cet objet inusité en philosophie, Michel Serres répond que les sciences de la vie et de la terre sont en passe de prendre la première place dans nos savoirs et nos pratiques.

Non seulement parce que nous sommes de plus en plus instruits sur la formation du globe et la fabrication des vivants, mais aussi parce qu’il y a urgence : nous devons nous occuper de la Biogée tout entière que nous avons mise en péril et qui nous met en danger.

Il faut rappeler ici les thèmes des précédents livres, Hominescence qui par le concept d’ « objet-monde » mesure le nouveau rapport de l’homme à la Terre, Temps des crises où apparaît le mot « Biogée », puissance incontournable et inquiétante, milieu et partenaire de l’humanité, terme muet – moins qu’on ne croit, on le lira ici – d’un « contrat naturel » nécessaire, jamais écrit. 

 

Si surprenant soit ce livre, il est dans le droit fil de l’œuvre, car Michel Serres est l’un un des rares philosophes contemporains à toujours avoir fait entrer le monde dans ses écrits – le feu, les mers et les fleuves, le dessin des continents, le choc des particules, objets de la physique sans doute, mais aussi de la philosophie, comme modèles d'intelligibilité des connaissances et des pratiques humaines : turbulences, flux, passages, îles, crêtes, nuages, chaos…bref, le monde extérieur ne se borne pas pour lui aux maigres notions de matière, d’objet, de chose, de temps et d’espace.

 

La Biogée s’inscrit dans la série des personnages-concepts qui jalonnent l’œuvre (Hermès, le Parasite, la Noise…) concept global cette fois, essentiel en ce qu’il nous est co-naturel, nous nés de lui et lui de nous : la Biogée est la nation , nous y sommes tous nés depuis notre première aurore, disait le philosophe après Copenhague, invitant à la création d’une institution véritablement mondiale. 

 

(nota : Les surlignages sont dus au blog "Edgar Malausséna").

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 04:33

Dans notre société de conformisme de masse et d'individualisation accélérée il semblerait que chacun suive « sa voie »  avec ses méandres, ses avancées, ses reculs, ses réussites et ses échecs…

Ces processus demandent que comme disait Marx, que le « plan » qui découle de la « voie dite choisie », soit dans la tête sous forme d'élaboration plus ou moins consciente, avant d’être sur le « papier » et dans celle des autres..

Ainsi chacun étant « centré », y compris idéologiquement, sur ces "propres plans et processus" que l’on croit personnels, on peut s’attendre à toutes les formes d’incompréhensions de parts et d’autres.

Volume 30/1

La communication serait, en principe, le lien libérateur entre ces incompréhensions afin d’aboutir aux « compréhensions » réciproques.

Et pour cela il faudrait acquérir et entrer dans le « plan » de l’autre et en suivre les péripéties, à conditions – en sus - d’être acquis aux dites prémices qui président à l’élaboration des plans des autres et d’en accepter les conclusions.

Et c’est cela qui ne fonctionne pas facilement et qui aboutit aux échecs que l’on croit être de « communication » alors qu’il s’agit la plupart du temps de refus du « contenu », lui-même, de la négation des plans des autres ou de l’autre, et ce dès le départ avant même que la communication tente de mettre en contact un « soit disant » émetteur en direction d’un « soit disant » récepteur.

En fait c’est l’impossibilité quasi permanente de saisir « l’altérité » de l’autre, qui n’est pas « nous » et de la faire sienne, qui est probablement la raison des échecs répétés entre les groupes eux mêmes et les individualités elles mêmes.

Pour pallier à ces imbroglios permanents, on a cru inventer quelques remèdes idéaux, que sont par exemple :

-   La démocratie.

-   La communication.

La démocratie.

Mon expérience me fait dire que quel que soit le mode démocratique employé, on aboutit au fractionnement des groupes et à l’isolement de tout un chacun car on se heurte au « plan » idéologique porté - consciemment ou inconsciemment – par chaque individualité dont je parlais ci-dessus ou par chaque groupe idéologique dans lequel chacun se situe.

La communication.

La communication dans la plupart du temps n’atteint pas son but d’information la plus objective possible.

          Elle apparait souvent, de la part de l’émetteur, comme un moyen de faire passer des « convictions » et ne fait mouche que si elle correspond aux attentes du « récepteur ».

C’est donc la force des convictions démocratique et informatives qui sont les moins mauvais remèdes à ces incapacités permanentes à se comprendre.

Mais cela ne règlera que momentanément le problème de la création et de la perpétuation du lien « social » qui est nécessaire pour vivre ensemble.

On en arrive donc (dans le complexe) à ce que l’émetteur utilise un « langage » qui est inaudible dès le départ au récepteur qui donne l’impression d’être sourd au message.

Les « publicistes » l’ont bien compris.

C’est pourquoi, ils partent de ce qui est supposé être le désir de masse ou individuel de ceux à qui ils parlent et ils flattent en même temps qu’ils fabriquent les désirs pour que ceux-ci pensent être en accord avec les publicistes afin d’aboutir au « plaisir ».

Mais ceci n’est pas possible lorsque l’on s’adresse non plus au désir/plaisir, mais à ce que l’on pense être la « raison ».

Exemple :

La « raison » qui préside à la construction d’un schéma cohérent de pensées et d’actions pour les uns, comme par exemple « l’intérêt individuel », se heurtera à la « raison » de celui qui se veut objectif pour préparer un plan « collectif ».

Et c’est de bric et de broc que sont fait les « accords » sur le fond, car ce fond voit ses contenus diverger et converger en permanence et donc toujours tout est à recommencer.

Ainsi ce n’est pas parce que l’on s’est longuement expliqué que l’on est finalement compris.

Donc pour réussir une opération commune complexe il faudrait toujours construire un « schéma cohérent » qui globalise les différentes approches et objectifs de tous et de chacun en les rendant perméables à ceux qui ne sont pas acquis aux prémices d'un projet quel qu'il soit...

Vaste programme.

 

 

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 03:29

Merci, Manu, de m’avoir envoyé ce commentaire adressé à M. le Sénateur Vestri concernant le chômage et dont je restitue ci-dessous son contenu avec mes commentaires.

« Monsieur le Sénateur,

Vous avez raison de mettre le doigt sur ce problème qui perdure et qui va en s'aggravant d'une année sur l'autre.

Les signataires du traité de Paris, de gauche à droite: Paul van Zeelande, Joseph Bech, Joseph Meurice, Carlo Sforza, Robert Schuman, Konrad Adenauer, Dirk Stikker et Johannes van den BrinkJe jette la faute aux politiques qui ont dirigé ce pays depuis le général De Gaule jusqu'à nos jours. Ils nous conduisent volontairement ou par incompétences manifeste et répétée,  vers le chaos, avec des conflits sociaux énormes en tous genres qu'ils provoquent par leur politique.

Ils ont : encouragé la mondialisation, le désengagement de l'Etat par les décentralisations à tous les niveaux,  affaibli la France et l'Etat français avec l'Europe et l'Euro,  multiplié les impôts, créé les délocalisations, encouragé les concurrences déloyales, créé des communautés contre le peuple de France qu'ils ont appauvri,  pour s'assurer   de garder le pouvoir  avec leurs projets obscurs et trompeurs ».

Egar Malausséna : Mon commentaire.

Je suis d’accord à 98% avec ce que tu dis, en rajoutant que les hommes politiques ne sont pas seuls dans cette affaire. 

 Si l’on prend l’exemple du fondateur de  l’Europe le Français J. Monnet, on se rend  compte que sa pensée politique est fondée  sur une vision économique qui correspond  aux intérêts des sociétés multinationales qui  avaient besoin de casser les frontières  européennes afin que les capitaux puissent  circuler librement et aller là où la main  d’œuvre est la moins chère, tout en créant un volant de chômage qui engendre le chantage sur les autres salariés qui ont peur de perdre leurs emplois.

Pour moi, il y a donc alliance permanente entre ces intérêts privés et les hommes politiques qui servent ces intérêts.

Je trouve ce débat intéressant et il me semble qu’il faudrait en faire un espèce de forum de discussions...

Qu’en penses-tu ?

« En fait, nous sommes mal barrés, sauf pour ceux et celles qui sont de leur côté et qui s'en réjouissent au quotidien.

Pauvre France !  ils ont encore le culot de dire faites des enfants, (  si ils étaient honnêtes ces politiques, ils diraient plutôt , faire des futur chômeurs, )  bientôt nous serons 8 milliards, et puis 9; 10 11; 12; etc................... imaginez , déjà maintenant ont se marche sur les pieds dans les moindre recoins »,  

Edgar Malausséna : Mon commentaire.

Nous en avons déjà discuté.

En Europe dans nos pays dits « riches », le nombre d’enfants qui nait sur nos sols est en régression constante.

Seule la France produit un peu plus de 2 enfants par 2 adultes.

Cela est du au coût énorme que représente l’éducation (globale) des enfants dans des pays développés comme les nôtres et au développement de l’individualisme qui fait que les adultes veulent aussi vivre leur vie.

Dans les pays pauvres, la démographie n’est surtout pas contrôlée (sauf en Chine), mais l’on constate que dès que la richesse et l’éducation d’un pays augmente, le nombre d’enfants diminue.

C’est une piste intéressante sur laquelle on pourrait discuter.

« que sera demain ce monde des humains qui en masse,  détruit tout sur son passage, (pauvres et riches se sont les mêmes, chacun veut sa part du gâteau  ) l'homme veut tout diriger, tout contrôler, et tout épuiser pour vivre, imaginez   avec cette démographie mondiale  incontrôlée voulue par les politiques qui nous dirigent avec la  complicité  des requins de la finance qui encaissent et qui vont se pavaner dans des îles paradisiaques où l'air est pur, et où il fait bon vivre ».

Edgar Malausséna : Mon commentaire.

C’est d’accord, l’homme veut tout contrôler, sauf que pour l’instant ce sont les puissances financières anonymes (les requins de la finance comme tu dis) qui contrôlent la planète et non pas les pauvres qui même lorsqu’ils votent « contre l’Europe de l’injustice » sont volés de leurs votes par des tours de passe-passe juridiques.

C’est d’accord aussi que ce système fait que ceux qui n’ont pas le pouvoir sont imprégnés de la logique du « prendre-consommer-jeter-épuiser ».

·        On le constate souvent en regardant nos déchets, nos poubelles, où les achats soit disant pas chers et très souvent périssables y finissent leur vie.

·        On le constate quand on voit la quantité de  nourriture qui est balancée à tout va…

·        On le constate quand, pour rouler moins cher, les français sont les européens qui utilisent le plus les véhicules diésels (fabriqués pour que les actionnaires s’enrichissent), et quand ces mêmes français bouffent des particules issues de ce type de moteurs qui rentrent dans leurs poumons et tuent plus de 40 000 personnes chaque année.

On pourrait continuer longtemps sur la question de l’assujettissement idéologique des peuples à un système pourtant qui n’est pas fait pour eux…

« L'homme me fait de plus en plus peur, il ne pense pas aux lendemains qui chantent !

Bien respectueusement votre,  et merci pour votre info ».

Egar Malausséna : Mon commentaire.

Le système planétaire qui dévore nos espaces naturels, qui détruit des millions de vies, qui ne respecte rien sauf la finance, bien sûr me fait peur.

Vignette pour la version du 29 mars 2006 à 16:25

·        Mais pas seulement peur, il me donne le courage de continuer à me « battre contre », et ce, tous les jours, au quotidien et jusqu’à la fin de mes possibilités mentales et physiques.

·        Bien sûr, ce n’est pas facile. Les intérêts privés au quotidien ne réfléchissent que rarement en termes d’intérêt général, et ce cela pourrait faire l’objet de discussions plus approfondies.

Qu’en penses-tu si nous sollicitions les commentaires des uns et des autres, librement, en  échangeant avec d'autres, par exemple, sur mon blog ?

Ce serait de la démocratie directe qui échapperait aux média traditionnels et aux systèmes rationnels qui, eux, sont adaptés à la gestion des Institutions.

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