Loris Leali, agriculteur (maraîchage bio) Ferme La Colomba à Massoins, nous parlera du projet transfrontalier de la conservation des semences.
Gardiens de semences, Gardiens du futur !
Nous somme heureux, une fois n’est pas coutume.
Voici des années que nous défendons l’idée qu’un monde rural, sans agriculture, devient vite un monde citadin.
Nous avons dit qu’il fallait s’acharner à défendre le renouveau agricole. Et nous avons l’impression que cette idée a fait son chemin.
Discours à la Foire agricole
de Puget-Théniers.
Les discours du Président du Syndicat agricole de la Vallée du Var Jean-Claude Authier, du Député-Maire Charles Ange Ginésy, du Conseiller Général-Maire de Puget-Théniers Robert Velay, étaient cette année très offensifs, et plein d’espoir.
Tous ont dit qu’ils sentaient un renouveau, un frémissement, un retour vers l’agriculture, avec des demandes d’installation plus nombreuses que les années précédentes.
Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais le renouveau doit être soutenu politiquement et financièrement.
Ces dernières années, dans notre vallée, la Région PACA a fait de gros efforts, avec les subventions conséquentes pour l'achat de terrains agricoles bio, pour la création d'un emploi pour le GEDAR, pour les financements de chargés de missions pour Natura 2000....
M. le Député Charles Ange Ginésy a déclaré que Conseil Général avait versé pour l'agriculture départementale plus de 300 000€ en 4 années.
Notre intercommunalité compte avancer à grands pas sur ces questions.
Une voie à poursuivre pour que nos enfants mangent de bons produits locaux et en finissent avec l’industrie de la « mal bouffe ».
Nota : Villars était représenté par son Maire Edgar Malausséna, et Raynald Frouté adjoint au Maire.
Questions à M. Hoch Paul Olivier.
La villarelle : Quelles ont les diverses opérations qui se déroule dans ce moulin ?
Réponse de M. Hoch : Rappelons qu’il s’agit d’un moulin de type génois. Les diverses opérations sont :
Ce système quasiment disparu, consiste à remplir la cuve d'eau afin que l'huile puisse se séparer et venir à la surface de l'eau (densité inferieure à l’eau : 0,916).
De même, la pulpe et la peau qui contiennent encore une bonne proportion d'huile se sépareront des noyaux broyés qui resteront au fond de la cuve.
La pulpe et l'huile peuvent alors être récupérées au moyen d'une sorte de poêle percée de trou et équipée d'un long manche.
Le moulinier laisse le maximum d'eau s'écouler par les trous avant de verser l'huile et la pulpe dans un bac. L'huile libre sera récupérée immédiatement au moyen d'une autre poêle, sans trou cette fois-ci, qu'on fait courir à la surface du bac.
4. La presse n’intervient qu’à la fin du processus :
Il faut alors récupérer l'huile encore contenue dans la pâte.
On remplit de cette pâte des sortes de paniers, plats et ronds, les "scourtins".
Ils sont empilés sous une presse à vis sans fin.
On arrose les scourtins d'eau chaude pour favoriser l'extraction de l'huile. C’est grâce à cette étape que l’huile porte l’appellation : 1ere pression à froid.
Ce moulin, malgré son ancienneté, peut avoir rendement tout à fait acceptable et bien souvent comparable aux moulins modernes. Ses seuls inconvénients sont une manipulation plus importante et un temps de trituration plus long.
5. Les Noyaux d’olives secs : le grignon.
Un bon combustible.
Une fois broyé, le noyau d’olive forme une sorte de poudre à gros grains. On appel alors cette poudre du « grignon » . Ce grignon va être ramassé puis placé dans des cuves. On va le laisser sécher pendant une année. Une fois sec, celui ci va être employé comme combustible et va chauffer tous le moulin grâce à une chaudière spéciale.
6. La pulpe d’olive : un engrais naturel. Une fois pressée, la pulpe d’olive peut-être être collectée et utilisée comme engrais naturel pour les oliviers.
ALLIANCE PROVENCE
Paysans Ecologistes Consommateurs
participera au Salon Biogée
pendant une journée
pour expliquer le système des AMAP
L'association s’est donnée pour but de promouvoir l’information et l’intervention dans le débat public des conséquences des politiques et pratiques agricoles sur le maintien des agriculteurs, la consommation et l’environnement, ainsi que les problèmes liés au commerce ou à l’échange des produits agricoles ou assimilés, en France, en Europe et dans le monde.
L'association met en place, gère et fédère les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (A.M.A.P.) entre des groupes de consommateurs et des agriculteurs dans le cadre d’une économie solidaire alternative, hors économie de marché, permettant non seulement le maintien de l’agriculture de proximité mais aussi une production d’une grande qualité nutritive, gustative, diversifiée en toute transparence et sécurité alimentaire.
Une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, c’est :
* un accés à une nourriture saine pour tous
* un lien solidaire entre la ville et la campagne
* un appui à l’agriculture paysanne locale
José Florini de l’Amap Balico (Nice) et représentant 06 d’Alliance Provence présentera le concept des Amap grâce à la projection d’un diaporama.
25 Mars 2013 à 10h à Villars sur Var (06710)
Restaurant les Platanes Place Robini
De 10h à 12heures
Vous avez un projet agricole ?
Vous cherchez du foncier ?
Vous avez des terres à louer ou à vendre ?
Vous souhaitez l'installation de paysans dans votre village?
Echanges,
Témoignages,
Présentations de projets,
Prises de contacts,
Discussion animée par Association pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural 06
Présentation du guide d'installation
(cafés et croissants offerts par l'ADEAR)
À partir de 12heures continuons à table
Association pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural
Contacts / Paul Hoch 06 51 72 27 71
contact@culture-populaire.eu
ADEAR 04 93 81 06 23
adear06@orange.fr!
Soutenu par la Région PACA et le réseau de l'agriculture paysanne.
Après près de deux siècles de productivisme agricole, les mentalités semblent évoluer même si c’est très lentement.
De nouvelles questions se posent, qui en fait n’ont de nouvelles que le nom, car certaines civilisations ont su se les poser avant nous.
Exemple :
° Doit-on favoriser l’auto régénération des sols par les processus naturels lents qui se produisent depuis que la terre existe ?
° Doit-on intervenir pour gérer la nature et accélérer les processus de production pour la rendre plus productive ?
Vaste discussion qui souvent préconise des solutions qui heurtent les comportements traditionnels qui se sont développés au cours des siècles et en particulier à compter du 19ème siècle dans notre pays.
De tous temps les forêts et les sols grâce à leur capacité à s’auto organiser, y compris par leurs systèmes racinaires complémentaires, ont su s’auto régénérer.
Ce sont les interactions entre elles de plantes nombreuses et très différentes combinées à la nature des sols et aux conditions climatiques qui ont fabriqué l’incroyable biodiversité faunistique de la planète.
En effet, les plantes savent s’épauler les unes les autres pour croitre et se multiplier, y compris dans des climats extrêmes comme la toundra où les lichens sont en fait des arbres en miniature.
Les processus naturels de régénération des sols.
Ainsi, les sols dans des conditions climatiques propices se sont toujours auto régénérés.
Ainsi, le pourrissement naturel des matières organiques et floristiques (micro-organismes) a produit l’humus nécessaire à la fertilité des sols.
Les matières fécales naturelles ont participé régulièrement à cette fertilité.
Si durant les millénaires, certaines forêts ont disparu ou se sont transformées en savanes, ce sont essentiellement les changements climatiques naturels qui ont provoqué ces transformations.
Ainsi, d’anciennes forêts sous l’effet d’augmentations accidentelles du C02 se sont transformées en savanes (Hubert Reeves : Mal de Terre).
Cependant, la technique humaine du brulis systématique a appauvri considérablement les sols des savanes qui ont perdu de leur diversité faunistique et floristique.
Les feux naturels et les feux dus à la civilisation.
De tous temps de grands feux ont ravagé des forêts sèches.
Les forêts très humides ont été et sont rarement la proie de feux naturels.
Ces feux font partie de la vie de la planète, à condition qu’ils ne provoquent pas des zones de déserts, ou que la quantité de cendres carbonées, sur terrains calcaires, n’appauvrissent les sols.
Cependant du fait de l’urbanisation accélérée, de l’augmentation continue des températures (réchauffement climatique) des espaces de plus en plus grands sont la proie d’incendie d’origine humaine, criminelle ou pas.
Les brûlages dirigés et brûlage des déchets verts.
Pour pouvoir entretenir les forêts et pour pouvoir disposer de territoires pâturables, une politique de brûlage dirigée fut développée au cours des siècles, avec comme d’habitude des avantages et des inconvénients.
Cette technique s’applique à toutes les parcelles cultivables autour des villes et villages et par extension aux jardins et aux potagers pour éliminer les déchets verts de proximité, ce qui dans ces cas n’est pas nécessairement la bonne solution...
Pour ne pas détruire une zone en brûlage dirigé il faut un certain nombre de conditions comme par exemple de l’humus humide qui joue le rôle d’isolant, et des conditions météo qui évitent l’augmentation de la chaleur qui pourrait pénétrer les arbres au-delà des écorces…
Les plantations de jeunes arbres doivent être protégées lors des brûlages sous peine d’en souffrir énormément...
Mal utilisé, l'écobuage dégrade les sols, mal maîtrisé, il dégénère en incendie, et surtout il génère des polluants comme les dioxines et divers goudrons.
C’est ce dernier aspect qui, lors des Grenelle de l’Environnement, a abouti aux interdictions de brûler.
Un peu d’histoire.
L’intervention de l’homme depuis le néolithique : (de l’agriculture à l’écriture).
Ainsi, la nature, bien avant qu’arrive l’homme sur la terre, savait se reproduire sans l’intervention de celui-ci.
Cependant depuis le néolithique où l’on voit apparaitre les premiers agriculteurs (-5000 avant Jésus-Christ) la main de l’homme a bouleversé ces processus initiaux en introduisant la séparation des différentes espèces de plantes comestibles.
France : à compter du Moyen Age.
Du Moyen Age au 19ème siècle. Période d’essartage.
L’augmentation des populations et l’utilisation de techniques agricoles, plus les besoins en matières bois, ont entraîné des coupes importantes dans nos forêts et l’ouverture de vastes clairières.
Il s’agit de planter des graines sur brûlis afin d’obtenir des récoltes plus nombreuses et plus abondantes, mais à terme en appauvrissant la biodiversité.
Le ramassage du bois et la production de charbon de bois fut la contrepartie de ces techniques.
Une politique de protection.
Sous les grands rois "absolus" français, cependant, et en particulier sous l’égide de Colbert, une politique d’entretien et de renouvellement des forêts fut entreprise.
En 1670, Colbert décide du réaménagement de la forêt qui est alors dans un état lamentable ; des plantations et semis y sont faits en vue de la production de bois ...
Cependant les politiques de construction navale mirent à mal de grands espaces forestiers, et l’augmentation des populations, la nécessité de gagner des terres cultivables et de nourrir le bétail bovin et ovin (surtout en montagne) a entrainé la désertification accélérée de territoires entiers.
Le deuxième empire et les Républiques.
Sous l’administration de Napoléon III, fut engagée une politique de protection et de replantation d’arbres (surtout en montagne), en même temps que les exploitations paysannes des plaines surtout, se développaient en introduisant des « engrais chimiques » pour accélérer la croissance et la quantité de plantes produites pour les « besoins » humains.
La III° République poursuivit cette option avec la création de grands corps d’Etat et avec l’apparition de l’ONF dans les années 1960, sous la V° République.
Résultats : du positif et du négatif ?
Dans les montagnes de nos régions en particulier les paysans pauvres, durent petit à petit s’exiler faute de pouvoir utiliser les forêts et agrandir comme auparavant l’espace cultivable et pâturable.
Inversement, les forêts repartirent à la conquête des territoires, avec des arbres implantés souvent de manière forcée, faisant reculer la flore locale, comme l’olivier, le chêne, le figuier, l’arbousier, le jujubier, en Provence et dans l'ancien Comté de Nice…
Différents Préfets dans notre département des Alpes-Maritimes ont travaillé au reboisement de nos collines et montagnes depuis 1871.
Ainsi d’un côté la France a fait croitre ses espaces forestiers en même temps que "l’agriculture industrielle" entraînait l’appauvrissement continu de ses sols dans de nombreux espaces.
L’humus et la perte de l’humus.
L'humus, désigne la couche supérieure du sol créée et entretenue parla décomposition de la matière organique, grâce à l’action combinée des micro-organismes, des vers, des réactions chimiques naturelles…
La coupe à blanc de zones forestières dans la région de l'Amazonie, par exemple, entraîne rapidement la perte de cet humus essentiel à la rétention de l'eau ...
Prochain article : l’interdiction de brûler les déchets verts est-elle réellement applicable dans tous les milieux ?
Une vraie fausse bonne solution ?