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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 03:21

Mesdames, Messieurs, chers amis villarois 

Chaque année, nous nous retrouvons pour fêter le 14 juillet, date symbolique de la prise de la Bastille, prison royale dans laquelle on pouvait croupir sur simple lettre de cachet du roi de France.

 

Ceci, m’a amené à réfléchir sur l’évolution des libertés en France et plus généralement dans le monde.

Lorsque le pouvoir dépend de la volonté d’un homme, d’un groupe, d’une classe sociale, sans que la population puisse se prononcer, nous sommes alors dans le domaine de l’arbitraire, dans le domaine du non droit, dans le domaine de la possible répression, sans limites.

 

C’était ce qui existait en France avant la grande révolution de 1789.

  • La justice était essentiellement répressive que pour les faibles.
  • La torture était considérée comme un système normal de questionnement.
  • Les juges achetaient leurs charges et recevaient de multiples cadeaux qui leur servaient à prendre leurs décisions.
  • Les personnes arrêtées étaient considérées comme « coupables a priori ».
  • Les accusés ne disposaient pas d’un droit obligatoire à être défendus.
  • Les durées de détentions n’étaient pas codifiées.
  • Et surtout, il n’existait aucun droit de vote permettant de changer les lois, de choisir les dirigeants de notre pays.

Dans ces conditions, notre pays, comme d’autres dans le monde, était secoué par des révoltes qui toutes se terminaient par l’écrasement des révoltés, dans les pires tortures.

Et ensuite, tout recommençait comme avant.

La Révolution de 1789 a donc été une explosion forte contre toutes les oppressions, contre tous les arbitraires.

En cela, la Révolution a été une libération, si l’on considère l’histoire dans le long terme, et si on ne la résume pas à la à « la Terreur », qui comparée aux 1700 ans d’oppressions, n’a été qu’une courte période, très malheureuse, de notre histoire.

Car les Tribunaux révolutionnaires, avec leurs défauts et leurs méthodes expéditives, ont malgré tout instauré le droit à la défense, les jurys populaires qui finiront par triompher dans le droit français.

Cependant, en permanence, des forces concourent à l’amenuisement des libertés.

Nous nous en rendons bien compte actuellement, dans des pays comme la Turquie, la Russie, les USA, la Syrie, la Hongrie, la Pologne, l’Indonésie…

Dans ces pays, quelquefois grâce à la démocratie, des organisations autoritaires modifient les règles, pour les mettre à leur service ou au service d’un homme.

Chez nous aussi nous devons être vigilants, même si nous ne sommes pas encore menacés comme dans ces pays.

En effet :

  • Faire payer très cher les « masters universitaires » est une perte de liberté pour ceux qui n’en ont pas les moyens.
  • Supprimer les locaux syndicaux dans les PME, c’est revenir la loi du 21 mars 1884 et sur les acquis de mai 1968, c’est affaiblir la liberté syndicale.
  • Permettre les perquisitions de nuit, sans garanties suffisantes, est un recul de nos droits, même si cela est imputé à la lutte contre le terrorisme que nous comprenons.
  • Vouloir faire payer des retraités à partir d’un seuil dérisoire, c’est diminuer la liberté de mieux vivre et d’aider les enfants et les petits enfants.

Le monde de la liberté doit toujours aller de l’avant et ne jamais reculer.

Et puis, il y a des personnes qui nuisent à nos libertés, ce sont celles qui produisent des incivilités quotidiennes.

  • Ces personnes, pensent que le droit c’est pour les autres.
  • Ces personnes agissent sans tenir compte de l’intérêt général.
  • Ces personnes ne respectent pas la propriété publique et privée.
  • Ces personnes pensent qu’il est possible d’imposer des règles qui leur sont favorables en ne tenant pas compte de la liberté des autres.
  • Ces personnes pensent que la liberté de parole n’est pas liée à la vérité.

Et nous pourrions citer encore de nombreux exemples.

 

Et c’est pourquoi chers amis villarois, nous devons être vigilants.

Nous nous devons de tenter d’être tous unis :                                                                

  • Tous unis pour défendre nos libertés, lorsqu’elles nous semblent menacées, ici et ailleurs.
  • Tous unis pour respecter les mêmes règles, avec la possibilité de les changer par des méthodes démocratiques, si elles nous semblent injustes.
  • Tous unis pour être des citoyens prenant part à la vie sociale.
  • Tous unis pour éviter, comme pendant la deuxième guerre mondiale en France, la perte de nos libertés, et la ségrégation mortifère de certaines catégories de la population, à cause de leurs religions ou de leurs idées politiques.

 

Chers amis, c’est cela la France que nous aimons.

Ses principes de liberté ont traversé tous les continents.

Nous nous devons de conserver ce trésor précieux.

 

Pour terminer, je remercie Major Coralli et son équipe qui sont toujours à nos côtés, pour défendre les libertés publiques et personnelles, malgré des sous effectifs chroniques.

Je remercie tous ceux qui se sont déplacés pour fêter la grande révolution française, et ses acquis.

 

Vive notre commune de Villars-sur-Var.

Vive la France.

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 05:18

Apogée et extinction des civilisations…

C’est certain, nous plongeons sûrement et rapidement vers un gouffre à dimension nouvelle parce qu’il est planétaire.

 

 

Toutes les civilisations ont connu des périodes de naissance, de développement, de maturité, d’apogée, de descente et d’extinction.

Les causes ont été multiples et très généralement à trouver à l’intérieur des structures de ces dites civilisations, même si l’extérieur a joué  très souvent un grand rôle, dans leurs effondrements (guerres et conquêtes).

En général, lorsque une civilisation décline et s’effondre, il est constaté que les « forces productives », à savoir celles qui composent et organisent l’économie, et les « rapports sociaux » qui gèrent les rapports des classes sociales, sont arrivés en bout de course.

Ces forces productives et rapports sociaux ont produit des ferments internes de destruction de l’ordre économique et social des dites sociétés.

 

 

Une dialectique interne/externe.

En d’autres termes, un système basé par exemple sur l’esclavage dans un cadre marchand, va finir par buter sur une insuffisance de consommateurs solvables et de reproduction des richesses et des capitaux et donc s’affaiblir sur les plans de l’économie globale qui commence par freiner, par ralentir, s’étioler et mourir…

Il suffit alors que des mouvements intérieurs comme les révoltes ou les révolutions, et extérieurs conquérants interviennent, pour accélérer l’effondrement des civilisations en déclin.

Et l’on pourrait développer cette approche de la même manière pour le mode de production féodal…

 

Quelques exemples.

On peut citer les disparitions des Empires Romains ou Incas, pour constater que ceux-ci vivaient des crises internes de grandes ampleurs (y compris et surtout d’épuisement environnemental) et que leurs faiblesses internes avaient donné à d’autres civilisation en mouvement, l’occasion de les anéantir.

Mais, ces effondrements se sont produits à des échelles territoriales limitées, ne remettant pas en cause la planète elle-même.

 

 

Le capitalisme.

Le capitalisme qui est très souple dans ses développements a su intégrer à la fois, l’économie de marché, les ouvriers esclaves comme en Arabie Saoudite, les citoyens féodalisés comme au Japon…et ainsi jouer sur l’ensemble du clavier pour corriger au fur et à mesure ses défauts les plus criants, tout en maintenant ses principes fondamentaux, à savoir réaliser le maximum de profits pour un nombre restreint de dirigeants et de classes dominantes.

On peut même penser que malgré les fortes et énormes différences idéologiques entre les démocraties dominées par la gestion capitaliste et les dictatures nazies et fascistes, il existe un point commun.

Ce point commun est le système de production. En effet, le régime nazi et le régime fasciste ont obtenu tous les deux le soutien des plus gros industriels de leur pays respectif.

 

 

Finitude de la planète.

Mais cette logique se heurte maintenant à la finitude environnementale et sociale de la planète.

En effet, si l’accumulation financière est quasiment infinie, y compris en sauvant les banques qui sont à la source du système, il est quasi impossible de ce fait d’arrêter :

  • La disparition d’espèces animales,
  • L’appauvrissement accélérée la biodiversité,
  • Les déforestations systématiques,
  • Les pollutions infinies des océans,
  • Les détériorations de la qualité de l’air et de l’eau,
  • Les maladies de plus en plus nouvelles (maladies dites orphelines…).
  • L’appauvrissement d’un nombre de plus en plus importants de classes sociales.
  • Les migrations économiques et climatiques.

 

Pourquoi ne pas arrêter la mécanique ?

Cette mécanique implacable risque parfaitement d’aller jusqu’au bout de sa logique.

En effet si il existe une unité de pensée (avec des degrés) chez les dirigeants économiques et politiques de la planète, si il existe des contradictions entre eux, ce modèle consumériste a conquis la planète. Les populations sont donc dans leur grande majorité, soit consentantes, soit abandonniques, car à ce jour tous les systèmes alternatifs au capitalisme ont échoué.

 

C’est peut-être l’effondrement climatique qui aura raison de ce système qui fonctionne comme un rouleau compresseur.

 

On en constate avec les terribles aléas que sont les ouragans, les tempêtes, les pluies diluviennes et répétées, les inondations renouvelées, les gigantesques feux de forêt, les océans qui se vident des composantes essentielles de vies, l'air qui est devenu toxique, les sols qui deviennent infertiles, le Gulf Stream qui s'effondre, les périodes humides longues qui alternent avec les sécheresses de plus en plus accélérées.

 

Bref, c'est peut-être du côté de l'insupportabilité planétaire que peut arriver la fin de notre civilisation mondialisée ?

On peut se demander quelles sont les forces capables d'inverser le cours des choses ?

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 05:06

Nous connaissons presque tous le slogan révolutionnaire :

« La terre à ceux qui la travaillent ».

Révolutionnaire parce que ce slogan s’est inscrit en faux contre des périodes historiques longues  où ceux qui tiraient des bénéfices de la terre n’étaient pas ceux qui la travaillaient.

 

 

Les révolutions trahies.

Mais l’on sait aussi que ce slogan fut souvent galvaudé et trahi soit par les retours des nobles comme en France, où l’étatisme d’Etat, comme dans l’ex URSS.

 

 

Les campagnes industrielles.

De plus, dans les pays développé, le système industriel s’est emparé des campagnes et partout le nombre de paysans a chuté en même temps que les propriétés s’agrandissaient.

Le phénomène se poursuit sous nos yeux.

Et au plus les exploitations se sont agrandies au plus les produits phytosanitaires, les engrais chimiques, pesticides, insecticides, OGM ont saturé les terres agricoles, sans compter les pollutions causés par les voyages de ces produits à travers le monde.

 

La nouvelle révolution agricole.

Terminé le slogan : « la terre à ceux qui la travaillent ».

Pourquoi ?

Parce qu’il faut le compléter et dire :

« Ceux qui travaillent la terre, doivent « bien » la travailler » et mieux encore « La terre ne se « travaille pas », elle doit être « respectée ».

 

 

La notion de propriété devient secondaire.

Par exemple, les achats de terres agricoles par les municipalités sont assorties, (en PACA) de l’obligation de les louer à des agriculteurs « bio », sur des terrains certifiés « bio ».

La permaculture devient aussi un élément central de la production.

Ainsi, notre municipalité de Villars-sur-Var, loue à des prix imposés par la Préfecture des terrains agricoles qu’elle aménage au maximum, ce que ne pourraient pas assumer financièrement de jeunes paysans.

 

 

La notion de « qualité » supplante celle de « propriété ».

Bien sûr, cela n’empêche pas d’autres paysans d’être propriétaires de leurs terres, mais le critère principal n’est plus la propriété, mais la « qualité ».

La notion de «qualité» s’étend au mode de vie..

Que ce soit au Larzac ou que ce soit à Notre Dame des Landes, l’organisation de la vie quotidienne, n’est pas basée sur l’individualisme et sur la concurrence.

La vie quotidienne agricole n’est pas fondée sur l’épuisement au travail et non plus comme conséquence sur la maladie due aux produites toxiques.

 

Un monde nouveau cherche son chemin, à travers le sain, le naturel, le partage, la gouvernance collective, la médiation.

Pour en savoir plus, lire Politis du 29 mars au 4 avril 2018 qui permet de comprendre que deux mondes s’opposent à Notre Dame des Landes.

Celui du monde du profit sans frontière et celui de la créativité locale et de la proximité.

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 04:12

I° Les grandes orientations de l’aménagement du territoire.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est bon repérer les grandes orientations des deux grands familles politiques qui ont été au pouvoir dans notre Pays, à savoir les droites gaullistes et centristes durant pendant plus de 40 ans et le PS durant près de 20 ans.

Les deux familles politiques  sont très proches  l’une de l’autre lorsqu’il s’est agi de promouvoir l’aménagement du territoire français.

 

Un seul cadre accepté : la mondialisation marchande.

Dans le cadre de la seule vision acceptée, à savoir la « mondialisation », ces diverses familles politiques et idéologiques sont quasi tombés d’accord sur tout, tout en tenant des discours différents, en particulier lorsqu’il s’agit de développement local.

 

Quelques exemples de concepts communs :

La décentralisation/centralisation,

Les communautés  urbaines ou/et d’agglomérations,

Les métropoles urbaines englobant des territoires ruraux, 

Le rétrécissement continu des territoires agricoles au service des grands projets urbains interconnectés, interconnectés soit à l’intérieur de l’hexagone, soit à l’international. 

 

Deux concepts qui méritent toute notre attention.

  • Le concept de cohérence.
  • Le concept de désenclavement

Les deux familles politiques, qu’elles soient libérales ou sociales-démocrates, conçoivent prioritairement  les « cohérences » des différents territoires en termes de « désenclavement ».

Ainsi, à l’intérieur du concept de « désenclavement » totalement assumé, s’inscrit le concept de cohérence, qui permet tout autant d’aborder la question des cohérences internes d’un territoire donné, que des cohérences à l’échelle européenne ou/et mondiale.

 

Promouvoir un modèle uniformisé et donc unique.

Ainsi à partir d’un modèle économique fondé sur la mondialisation, le concept de cohérence permet de promouvoir une uniformisation des territoires, des pays, des continents, au service d’un projet d’échanges internationalisés des productions localisées et exportées.

 

Et pour réussir ce projet il faut mettre en place des liaisons efficaces, d’où le concept de désenclavement.

Ainsi, les aménageurs définissent des schémas de désenclavements, pour solidifier les projets de mise en place de métropoles, car les métropoles sont les lieux où se concentrent les capitaux et où les capitaux circulent et se reproduisent en spirales ascendantes.

Ainsi la cohérence engendre le désenclavement et le désenclavement produit de la cohérence ou mieux, de l’uniformisation économique basé sur le modèle marchand et quasi uniquement marchand.

 

C’est le concept du serpent qui se mord la queue.

Le terme de   « désenclavement » est un concept « magique » qui permet d’entrer de plain-pied dans le ballet de la mondialisation en priorisant les « transits moyennes et longues distances », par rapport aux dessertes de proximités et donc des circuits courts et d’économies circulaires.

 

Les  options sont alors toutes tracées, en accordant la priorité :  

  • Aux autoroutes de transit en négligeant les routes de dessertes, 
  • Aux TGV (grande vitesse) en fermant les lignes dites secondaires publiques, et en leur substituant les déplacements en bus privés.                                        
  • Aux ports de commerces internationalisés au lieu de ports de liaisons de proches en proches,
  • Aux aéroports à dimensions internationales, afin que chaque territoire puisse entrer dans la danse de la concurrence internationalisée…

 

A partir  de ces options on comprend mieux la problématique de Notre Dame  des  Landes.

  • Concept n°1 : Les capitaux à investir et investis doivent « circuler », se reproduire, s’élargir, et pour cela :
  • Concept n°2 : Il faut promouvoir des villes fortes et puissantes capables de maximiser l’investissement des capitaux.
  • Concept n°3 : Il devient nécessaire que ces villes s’agrandissent (métropoles) et s’interconnectent (désenclavement), dans le cadre d’une économie de longues distances, mondialisée (cohérence).

Et la bataille de Notre Dame Des Landes, contre l’aéroport est venue contrecarrer ce schéma homogène et global de l’aménagement des territoires connectés à la mondialisation.

Nous en reparlerons dans une troisième partie.

 

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 08:00

Je me suis immergé dans ce livre incroyable.

Incroyable par la façon de prendre la grande histoire par les témoingnages reconstitués.

Incroyable par une écriture que l'on ne croyait peut-être plus possible en France.

Incroyable par une pudeur dénonciatrice des crimes de l'humanité et des nazis.

Incroyable par une description courte et incisive des lâchetés humaines et des peuples moutonnants.

Incroyable par le dégoût que provoque la connaissance de ces puissance économiques sans lois autres que le profit.

 

Oui j'ai "aimé" l'Ordre du jour d'Eric Wuillard, Prix Goncourt 2017.

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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 06:13

Lorsque j’écoute ceux qui prônent « l’état de droit » pour l’affaire de Notre Dame des Landes, j’hésite entre le rire et la douce colère.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la quasi-totalité de ceux qui répètent à satiété les termes de «droit », de « titres », de « propriété », de « respect de la chose votée », sont ceux qui la plupart du temps, dans d’autres circonstances se moquent bien de savoir si le droit est respecté.

Je ne citerais pas ce Président du Département du Morbihan qui sur LCP a oublié de dire que lorsque la loi sur la taxe carbone a été votée, il s’était mis du côté des « bonnets rouges », jusqu’à ce que la loi soit abolie.

Est-ce que le droit, de la chose votée, avait été respecté ?

Je ne citerais pas ce même Président-Député qui ne s’est pas offusqué que l’on ait volé aux  55 % de français qui avaient voté contre le Traité Constitutionnel Européen, leur victoire électorale.

Etait-ce une babiole ?

Je ne citerais pas cette Députée d’ "En Marche » qui trouve normal de mettre en place des lois travail par ordonnances, alors que même François Mitterrand avait dit que la Constitution française était « un coup d’Etat permanent », pour d’ailleurs s’en accommoder ensuite…

Je ne citerais pas ces responsables qui préfèrent courir après les tricheries aux RSA et qui ne disent pas un mot sur la triche à la fiscalité des plus fortunés qui font perdre à la France environ 90 milliards d’impôts annuels…Ce n’est pas dans ce cas le non respect du droit ?

Il semblerait que non.

 

C’est pourquoi, il me semble qu’il faille revenir à des notions plus historiques.

La plupart des grandes lois sociales et environnementales l’ont été suite à des dizaines et des dizaines d’années de luttes, de grèves…

La grève ?

En voilà un bel exemple !

Les salariés, ouvriers misérables des siècles antérieurs ont conquis le droit de grève, alors que ce droit n’existait pas.

Et l’on pourrait citer des milliers d’exemples où le droit (toujours un peu conservateur) est venu couronner des pratiques sociales et ne les a pas anticipés.

 

 

Le droit doit s’adapter au nouveau monde.

Alors pour Notre Dame des Landes, il faudra bien que le droit s’adapte aux temps nouveaux, au nouveau monde qui nait, un nouveau monde où « la terre appartiendra à ceux qui la travaille…bien », avec des droits nouveaux, plus collectifs, moins restrictifs pour la sauvegarde, des terres agricoles qui produisent propre, vert, et en circuits courts.

Mais ceci fera l’objet d’un prochain article.

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 01:54

Chers amis, certains pensent que c'est cela qui nous manque pour rembourser la dette.

Certains pensent que c’est cela qui nous manque pour continuer à vivre heureux dans notre beau pays.

Trois mille cent fonctionnaires des services fiscaux ont disparu en deux à trois ans, et cinquante et un vont disparaitre dans les A.M en 2018, ainsi les tricheurs ont de beaux jours devant eux.

 

REVENONS SUR LES DISPARITIONS DES GENDARMERIES :

Je voudrais m’attarder quelques minutes sur la disparition des gendarmeries et la diminution des effectifs.

Pour Villars :

En quelques deux ans, l’absence quotidienne et rassurante de gendarmes a entraîné une recrudescence, non seulement :

° Des incivilités quotidiennes qui nous empoisonnent la vie,

Mais aussi des actes de DELINQUANCE qui consistent :

° A construire sans permis,

° A s’approprier des terrains,

° A ne pas respecter des accords et conventions écrites,

° A envahir à plusieurs reprises le bureau du Maire,

° A se lancer dans des procès interminables, sachant que les services de la Justice et du Procureur sont saturés ;

 

 

MONSIEUR LE PRÉSIDENT,

Si nous ne nous attardions que  sur cela, il y aurait longtemps que nous aurions baissé les bras, comme les 50% des Maires qui ne se représentent plus, à chaque élection.

MAIS NOUS AIMONS NOTRE VILLAGE.

Et c’est pour cela que nous ne baissons pas les bras :

 

Premièrement.

Nous ne baissons pas les bras dans cette conjoncture mondiale et française, avec son cortège du terrorisme que nous ne réglerons pas que par des mesures militaires et policières.

 

Deuxièmement

Nous ne baissons pas les bras dans ce contexte de réchauffement et de dérèglement climatique qui bouleverse tout.

Et nous ne croyons pas qu’à Villars nous sommes protégés.

A Villars nous connaissons des périodes de sécheresse de plus en plus longues.

Les bourrasques de vents qui se prolongent.

La neige se fait rare.

Les épisodes de grêle se renouvellent régulièrement.

Et nos cultures en font les frais.

NE NOUS CROYONS PAS A L’ABRI.

Nous savons que des millions de personnes sont des réfugiés climatiques, gardons-nous de le devenir un jour.

 

Troisièmement

Nous ne baissons pas les bras dans ce contexte de rétrécissement des financements qui entrainent la perte de notre autonomie communale et aussi intercommunale.

 

OUI, IL FALLAIT REFORMER LA TAXE D’HABITATION.

Mais il ne fallait pas la supprimer, car les communes auront le choix entre :

° Diminuer les services et les investissements.

° Augmenter d’autres impôts pour combler les manques à gagner.

 

Quatrièmement.

Nous aurions pu baisser les bras devant les incivilités et délinquances croissantes.

Et bien non ! Nous avons décidé :

 

1° DE RÉSISTER ET DE TROUVER DES SOLUTIONS :

Quelques exemples qui ne sont pas nombreux pour ne pas rallonger les discours :

 

NOTRE PARC LOCATIF.

Nous avons décidé de gérer au plus près notre parc locatif.

Celui-ci engendre des recettes supérieures aux taxes locales.

Mais ce rôle de gestionnaire, dans une aussi petite commune que la notre est souvent très difficile, car certains locataires (peu nombreux mais virulents) ne se rendent pas compte que si cette gestion passait dans les mains de sociétés privées, leurs loyers feraient un  bon considérable.

Ils oublient que les élus rendent là des services totalement gratuits.

Mais nous tiendrons le coup, car nous conservons ainsi des recettes garantes de notre autonomie communale.

 

AUTRE EXEMPLE :

EN FRANCE DISPARITION DES TERRES AGRICOLES.

NOTRE POLITIQUE DE REVITALISATION RURALE ET AGRICOLE.

Chaque année disparaît l’équivalent d’un département français, en terres agricoles.

Comme cela a commencé voici trente ans, à la moitié de ce siècle on pourrait penser qu’il ne nous resterait que les toits des immeubles pour cultiver.

On voit bien ce qui se passe dans la PLAINE DU VAR, où 40% des terres encore agricoles sont incultes, dans l’attente de devenir constructibles.

 

MAIS : ASPECTS POSITIFS.

En réactions en France et chez nous de nouveaux paysans se lèvent.

 

° Ils décident de cultiver de petites parcelles pour ne pas s’endetter en gros matériels.

 

° Ils décident de produire, SAINS, SANS PESTICIDE, évitant ainsi des dépenses de santé qui ne cessent de grimper.

Oui le bio est plus cher quelquefois mais il nous évite ces maladies de plus en plus sournoises que l’on peine à guérir et qui coûtent cher.

 

° Ils décident de vendre sur place en évitant d’être rançonnés par les grandes surfaces et en économisant les déplacements et donc du C02.

 

° Ils décident de transformer eux même leurs produits.

 

° Ils se lancent dans la « permaculture ».

 

° Ils décident de se grouper car l’union fait la force.

 

NOUS ACCOMPAGNONS CES DYNAMIQUE et AVONS PU ACQUÉRIR :

Le moulin à huile et le rénover totalement.

Une olivaie au quartier La Vigne qui revient en production.

Des terrains dans divers quartiers qui sont loués à de jeunes paysans.

Une bergerie qui pourra être transformée en élevage bio.

 

AINSI NOUS AVONS PU :

Rénover le lavoir par lequel passe l’eau qui alimente le moulin.

Rénover les abords de la vacherie.

Et cette année la vacherie et l’annexe des bergers seront réhabilitées.

 

MONSIEUR LE PRESIDENT :

C’est cela que nous initions et accompagnons à Villars.

C’est cela que la Région et votre Département accompagnent à Villars.

Une demande à M. Le Président.

Local pour la transformation des produits agricoles.

Nous disposons d'un local dans lequel nos paysans vont pouvoir transformer leurs produits.

Un dossier pour son aménagement sera déposé, y compris dans vos services départementaux.

Nous espérons qu’il sera retenu et bien subventionné.

 

Nous pourrions continuer longtemps sur ce sujet, et sur d’autres, mais nous comprenons que chacun attend, Monsieur LE PRESIDENT, votre discours.

Mais auparavant nous tenons à vous offrir deux livres co-écrits par Colette et Michel Bourrier.

Nous souhaitons bonne année à toutes et à tous, et nous vous passons la parole.

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 01:38

Monsieur le Président du Département, M. Président de notre intercommunalité, nous sommes honorés par votre présence et nous vous souhaitons les meilleurs vœux, ainsi qu’à toutes les personnes ici présentes.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Chers amis,

Je tiens à commencer cette allocution par des remerciements pour toutes les aides et subventions dont nous bénéficions.

Citons : L’Etat, la Région, le Département, l’Agence de l’eau, et rarement l'Europe…

Grâce à ces solidarités et subventions, nous avons pu encore cette année, faire intervenir de nombreuses entreprises pour réaliser les travaux :

a) Dont vous avez eu connaissance dans la Villarelle

b) Que nous vous présentons sur l'écran.

 

Sachez que pour l'année prochaine sont déjà subventionnés :

Les façades de l’Eglise,

La vacherie de Douinas.

La voirie concernant les divers goudronnages.

La troisième tranche du cimetière.

 

UNE FOIS CECI DIT NOUS SOMMES AUX REGRETS DE CONSTATER DES POINTS  NEGATIFS :

 

1° Les subventions et les dotations aux collectivités territoiriales baissent fortement.

° LES SUBVENTIONS :

Si elles existent toujours, tous les financeurs les revoient à la baisse, et il est loin le temps où nous disposions de 80 % de subventions.

° Les DOTATIONS :

C’est du pareil au même, voici 15 ans qu’elles baissent et qu’il faut jongler sans arrêt pour équilibrer les budgets, surtout ceux de l’intercommunalité, dont M. Ginésy est le Président.

 

Mais quelle est donc la cause de cette situation ?

L’explication qui nous en est donnée, semble simple.

L’Etat français est endetté et chacun doit contribuer au remboursement de la dette.

 

Mais comment se fait-il que l'Etat français soit endetté de cette façon ?

Et là, les explications divergent, car nous sommes dans un pays où la démocratie permet des points de vues différents.

 

PREMIÈRE EXPLICATION.

Avant hier j'écoutais une émission à la Télévision sur Public Sénat, où tous les commentateurs trouvaient normal que l'on ponctionne les retraités, car ceux-ci auraient vécu au dessus des moyens de notre pays, et seraient en grande partie, responsables de la dette française.

De même, l’augmentation des salaires et rémunérations aurait grevé les budgets de l’Etat et des collectivités territoriales, et il fallait comprimer les masses salariales, y compris en dégraissant fortement les personnels des services publics.

 

Inutile de vous dire que ces approches ne font pas l’unanimité.

En effet, tant que l’Etat a pu émettre des bons du Trésor et emprunter à la Banque de France, les finances françaises étaient plutôt saines.

Puis sont venus ces accords Européens (Maastrich, Lisbonne, TCE) :

° qui ont rendu indépendante la banque européenne

° qui ont obligé les États à emprunter sur les marchés boursiers,

° qui ont privatisé les services publics, créant un cortège de métiers précaires, comme les entreprises travaillant pour ENEDIS.

Et depuis, nous vivons avec des endettements record et sous le règne des grands groupes financiers de la bourse.

 

PREMIÈRES CONSÉQUENCES VISIBLES :

Augmentation des impôts pour les particuliers,

Réduction des effectifs publics.

Suppressions progressives des aides aux énergies renouvelables.

Diminutions des aides aux logements.

Fermetures de nombreuses gendarmeries.

Désertification de nombreux départements ruraux.

Concentration des villes qui deviennent géantes sous forme de METROPOLES selon les injonctions européennes DITES de la « banane bleue ».

 

DEUXIEMES CONSEQUENCES.

LES COLLECTIVITES TERRITORIALES sont contraintes de revoir à la baisse leurs investissements, leurs prestations (voir les problèmes de la CCAA), alors que chaque année en France 90 milliards d’impôts s'envolent dans les paradis fiscaux.

 

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9 janvier 2018 2 09 /01 /janvier /2018 04:24
Le sens d'une réforme ?
 
Voici quelques jours j'écoutais un copain "de gauche" qui m'indiquait que les gauches étaient devenues ringardes, qu'elles s'accrochaient à des schémas anciens, et qu'il fallait cesser de présenter les patrons comme des méchants voulant à tous prix le mal des salariés. 
 
Il est vrai qu'intrinsèquement chaque patron pris individuellement ne peut être qualifié de "méchant".
Mais la question de fond, n'est-elle pas plutôt de s'en remettre aux "mécanismes économiques en marche", plutôt que de se pencher sur les "ego" des responsables d'entreprises multinationales ?
 
Quand une réforme est annoncée, il faut toujours la comprendre dans son contexte.
 
Les réformes du code du travail depuis des années ont eu pour but "d'assouplir" le marché du travail.
C'est clair et c'est dit par ceux qui s'attachent à "réformer".
Et ce terme ne souffre pas d'ambigüité dans un système où le travail stable (CDI) est considéré comme un "charge", néfaste à la souplesse de la masse salariale humaine.
 
 
La "rupture conventionnelle collective" entre donc dans ce dispositif.
Elle permet :
De mettre en place des départs dits volontaires, mais en grande masse.
De remplacer les départs de CDI, par des CDD qui entreront dans le régime  de la "rupture conventionnelle", soit individuelle, soit collective.
De ne plus se référer à des difficultés économiques et d'être acceptée par simple "homologation".
De ne plus entrer dans les "plans sociaux" classiques et donc de coûter bien moins cher.
De se tourner vers le pluralisme syndical dans l'entreprise et de compter sur les désaccords classiques traditionnels entre ces formations dont certaines sont elles mêmes issues du contexte idéologiques du patronat.
 
 
Ainsi, quelques semaines après les décrets du 22 décembre 2017 des ordonnances macroniennes sur ce sujet :
PSA et l'enseigne de prêt-à-porter Pinkie, se précipitent sur ce dispositif, sans faire référence à des problèmes économiques.
 
Comme le font remarque la plupart des commentateurs avisés, les ordonnances étaient annoncées comme devant "bouster" l'emploi, on voit ce que cela donne dès le départ, en "simplifiant" les licenciements.
 
Ce n'est sans doute qu'un début. Le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble  l'avait dit, "après la Grèce...la France".
Il semblerait que nous y soyons.
 
Comme le rappelait l'avocat Olivier Khatchikian à LCP lors de la présentation de la réforme du code du travail : 
"Toutes ces obligations pour l’employeur vont disparaître ! Aucune nécessité de justifier d'une cause réelle et sérieuse ! Envolé, le lourd dispositif de prévention et d'accompagnement des licenciements économiques. La loi prévoit en effet une simple 'homologation' de la rupture conventionnelle, comme pour une rupture conventionnelle individuelle ordinaire…".
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 09:12

Voici 7 ans je terminais mon deuxième mandat au Conseil Régional PACA, débuté en 1998.

En 2003 je terminais un travail concernant l'écodéveloppement dans les AM, avec quelques amis des Verts qui pour la plupart, tout comme moi, n'en sont plus membres.

On trouvera ci-dessous un chapitre, concernant les divers carburants et moteurs, qui donne quelques informations sur les degrés de pollutions de chacun. On constatera qu'à part dans le secteur de la traction électrique, les progrès à ce jour ne sont pas très importants.

 

Le véhicule électrique.

C'est un véhicule alimenté par une batterie d'accumulateurs.  Les constructeurs français utilisent des accumulateurs au nickel cadmium.   Les techniciens de la partie assurent que la future utilisation du lithium permettra d'accroître l'autonomie des véhicules. Ces batteries sont rechargées par branchement sur le réseau : il faut environ 6 heures pour recharger complètement les batteries.  Les heures creuses de la nuit sont conseillées. Les batteries sont louées et coûtent environ 114 euro par mois pour les véhicules utilitaires et 96 euro par mois pour les véhicules particuliers.  L'autonomie est de 50 à 60 km selon les modèles.  La vitesse maximale est de 110 kilomètres à l'heure. 

C'est donc un véhicule urbain. Une voiture moyenne ou petite consomme environ 25 kwh aux 100 kilomètres.  Sur  un an, et pour 8000 kilomètres, la consommation est équivalente à celle d'un chauffe-eau électrique. Avantages. 

Pas de pollution et peu de bruit.   Les Verts sont cependant très réticents, pour ne pas dire hostiles à ce procédé.  En effet, il apparaît que l'énergie dépensée pour produire le véhicule est hors de proportion avec le retour d'économie. La deuxième est beaucoup plus politique.  La France produit de l'électricité à 80 % d'origine nucléaire. 

Si tous les véhicules étaient électriques, la consommation d'électricité ferait un bond en avant, entraînant une surproduction d'électricité d'origine nucléaire. Deux conditions pourraient faire évoluer la: position des Verts.  La mise en place d'une technologie de construction qui ferait baisser la dépense énergétique et l'abandon progressif de l'énergie nucléaire.

 

Les véhicules Diésel.

Le parc de voitures Diésel est en constante augmentation en France.  Les véhicules particuliers Diésel représentent 40 % du parc français. Le Diésel est bien positionné sur le plan des émissions de gaz à effet de serre. En effet le meilleur rendement des motorisations Diésel permet d'afficher un gain en C02 de l'ordre de 20 % par rapport aux motorisations essence à performances équivalentes. Particules et impacts sur la santé. 

Fondées lors des accélérations vives, les particules sont constituées d'un noyau de carbone sur lequel se fixent les sulfates et les hydrocarbures Les particules de petites tailles peuvent être inhalées et pénétrer dans les alvéoles pulmonaires.  Les particules d'hydrocarbures en l'état de nos connaissances apparaissent comme pouvant provoquer le cancer. Il est aisé d'arrêter les particules par des filtres, mais très difficile de les éliminer, sous peine de colmatage des filtres.  Il faut donc arriver à des températures d'échappements qui entraînent la combustion des particules.  

L'ADEME a participé à une opération sur cette question.  En septembre 2002 elle pouvait affirmer, concernant les bus, les camions et la Peugeot 607, que les filtres permettent de réduire les émissions de particules en masse de 90 %.  Pour les taxis 607 dotés de FAP, les niveaux d'émission sont très en deçà des limites fixées par la réglementation dans le cadre de la norme EURO 3. Dans tous les cas c'est la température d'échappement qui est déterminante, ce qui n'est pas le cas pour les bennes à Ordures Ménagères.

Cependant, pour l'instant les procédés de traitement des NOX (oxyde d'Azote) compatibles avec les filtres n'ont pas été trouvés. Problème, la température forte de l'échappement et de l'air environnant.

 

Gazole Très Basse Teneur en Souffre.   Ce sont des gazoles dont certaines caractéristiques physico-chimiques ont été modifiées par raffinage ou additivation (principalement le taux de soufre), afin de réduire les émissions polluantes de l'échappement des moteurs. Son utilisation seule permet une réduction des émissions de particules d'environ 10 %, les autres polluants restant inchangés.   Ce n'est visiblement qu'une solution très partielle qui n'aurait d'avenir qu'ajoutée à un carburant qui combattrait les autres polluants.

 

L'aquazole. C'est un carburant constitué d'émulsions eau-gazole permettant d'abaisser la température maximum de combustion et qui autorise une dépollution peu onéreuse et rapide.  Il convient aussi bien aux véhicules récents qu'anciens qui ne sont pas équipés de filtres à particules.  Composée au gazole, son utilisation conduit à une baisse des NOx d'environ 10 % et réduit de 50 à 80 % l'opacité des fumées.

 

Le Gaz naturel (GNV). Il réduit d'environ 50 % les émissions de NOx et n'émet pas de particules.  Au plan des émissions de gaz à effet de serre, il existe encore une marge de progression significative.  La consommation de carburant est supérieure de 20 à 45 % par rapport à un bus Diésel.  Sa fiabilité technique est bonne.  Le surcoût à l'achat des véhicules est de 30 000 euro.

 

Le diester. L'Ester Méthylique d'Huile Végétale ou EUHV est un carburant de substitution où la présence d'oxygène limite la formation des imbrûlés et des particules.

Depuis 1993, la loi autorise l'introduction de 5 % d' EUHV dans le gazole, sans disposition, ni information préalable particulière. Notre avis.  Là aussi on se trouve devant une immense hypocrisie.  On veut bien introduire le diester à condition qu'il ne fasse pas de l'ombre au gazole.

Le dimenthyléther. (DME). Il est utilisé depuis longtemps dans les bombes aérosols et, depuis peu, est évalué en tant que carburant de substitution pour les moteurs diésel. A la pression atmosphérique et à température ambiante, il est gazeux. Il présente un intérêt certain comme carburant, mais nécessite encore des efforts de recherche et de développement. Avantages.   Sa légèreté permet une vaporisation après injection.  La présence d'oxygène dans la molécule limite la formation de particules et d'imbrûlés.  L'indice de cétane est de 55 à 60.  Cette caractéristique permet la réduction des NOx.  Sa légèreté permet de limiter au maximum les émissions d'hydrocarbures lourds. Inconvénients.  

L'énergie contenue dans un litre (5KMI) est la moitié de celle du gazole, la consommation à rendement équivalent est donc double.  Sa faible viscosité provoque des problèmes de lubrification du système d'injection.  La pression de vapeur élevée provoque, à l'arrêt, des fuites nécessitant le développement d'un système d'injection spécifique.  Quelques prototypes de bus ont été expérimentés dans le monde, mais il n'y a pas d'offre industrielle. Notre avis.  Nous n'avons pas eu d'informations suffisantes concernant le DME pour pouvoir nous prononcer sur l'avenir de celui-ci.  Cependant, une fois encore, l'absence d'offre industrielle bloque le développement d'un processus qui semble intéressant sur le plan des émissions.

 

Les véhicules hybrides. Les véhicules GPL (butane et propane) ont une bicarburation.  C'est une difficulté car, de ce fait, le réservoir GPL ne peut pas être à son maximum.  Mon propre véhicule, en GPL, a une autonomie, au mieux, de 380 kilomètres. 

C'est un handicap, bien qu'il devienne maintenant beaucoup plus facile de s'approvisionner aux stations GPL.  J'ai cependant la conviction de beaucoup moins polluer et de n'émettre aucune particule dangereuse. Les véhicules électriques et thermiques.  Quand le véhicule passe en essence, il recharge les batteries.  Ainsi, si la gestion énergétique est optimisée, la pollution est sensiblement diminuée. Personnellement je crois beaucoup plus à la nécessité de multiplier les stations GPL afin que les réservoirs essence de ces véhicules soient réduits à leur strict minimum.  Cela permettrait une autonomie proche des véhicules à essence pour des performances de route quasi identiques.

 

La pile à combustible. Il s'agit d'un procédé de production de courant électrique à partir d'hydrogène, par réaction d'électrolyse inverse de l'eau.  Cette technologie permet aujourd'hui d'affranchir la traction électrique autonome du mode de stockage traditionnel par batteries. Elle suscite une grande activité chez les chercheurs et chez les industriels. En tout état de cause, elle ne sera pas disponible avant 2005, voire  2010.

 

Conclusion.

Cette question de la consommation énergétique dans les transports est primordiale pour lutter contre la pollution et l'effet de serre. Malgré les choix nombreux qui s'offrent à nous, on constate que les carburants les plus polluants sont encore les plus utilisés. Il faudra bien qu'une autre politique voie le jour.  Les maladies des arbres dues à l'ozone en cette année  2003 montrent combien Les Verts ont raison de s'alarmer.

 

 

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