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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 05:29

Démographie galopante et écologie

Beaucoup de  nos contemporains établissent un lien direct entre dépérissement de la planète et démographie galopante.

La démographie galopante des pays pauvres ou en voie de développement est considérée comme coupable de la destruction des sols, de la pollution généralisée, de la surpêche...

C’est très souvent une vue très occidentale, qui exprime aussi la crainte de l’envahissement de la planète et de nos pays par une population trop nombreuse.

Il me semble intéressant de s’y pencher de plus près.

Si l'on regarde dans l'histoire on se rend compte que ce n'est pas toujours le nombre qui provoque la destruction et inversement.

Par exemple, les peuples de mésopotamiens n'étaient pas très nombreux. 

Mais leurs façons d'utiliser les sols, les espaces, l'eau, les a conduits à l’abandon de nombreuses terres et à la mise en jachère de bonne terres. 

Pour un certain nombre d’historiens c’est l'utilisation outrancière de l'irrigation qui a fait remonter les sels minéraux (processus de salinisation) du fond des sols qui est la cause profonde du déclin de cette civilisation.

Inversement, les Indiens d'Amérique étaient très nombreux, sur des espaces plus vastes. 

La preuve ?

Les migrants européens avec leurs rêves de conquêtes, de pouvoir sur la nature en ont fait disparaître plus de 200 millions (curieux d'ailleurs que l'on parle toujours du goulag et presque jamais de ce massacre généralisé que fut la conquête des Amériques).

 Or les indiens vivaient en professant des idées contraires, à celles de nos civilisations qui se veulent développées. 

Cette civilisation maintenait tous les grands équilibres, respectait la biodiversité qui permet la reproduction de la vie sur terre, sous toute ses formes...

Les indiens ne prenaient jamais plus à la nature que ce qu'elle pouvait donner. 

Ils respectaient ce qu'ils appelaient "La Terre Mère", comme le professe actuellement Evo Moralès, cet indien parvenu au pouvoir en Bolivie et qui nous donne à réfléchir sur les dérives de nos civilisations.

http://www.celsias.com/media/uploads/admin/evo-morales2.jpg   

Voir sur le site d’Evo Moralès sur google.

Donc les vraies questions sont celles qui ont été traitées lors de notre information et formation à la permaculture à Villars la semaine dernière, à savoir :

Respectons les cycles naturels.

- Ne bouleversons plus les grands équilibres pour produire au point d'épuiser les sols.

- Produisons beaucoup grâce à l'entraide des plantes entre elles.

Au fait, où sont les sols les plus épuisés, les plus artificiels ?

Mais dans nos pays développés, là où la population ne parvient même plus à engendrer deux enfants pour deux adultes.

Dans ces pays, si l'on supprimait les engrais sans changer de méthodes de cultures, on mourait de faim en quelques semaines.

Et ce sont ces méthodes mortifères que les lobbys de l'agroalimentaire exportent en Inde, en Afrique... 

Ils tuent les cultures traditionnelles, développant la pauvreté et donc augmentant le nombre de naissances de manière galopante.

Car toujours la pauvreté est source d'ignorance et donc d'enfants trop nombreux à naître, car la seule richesse des pauvres, ce sont leurs enfants.

Ceux qui pillent les ressources, en priorité ce sont les grandes entreprises multinationales qui transforment la matière brute en produits finis qu'ils revendent ensuite chez ceux qu'ils ont pillés.

Ce sont elles qui suppriment les forêts originelles pour pratiquer la monoculture comme par exemple, la production d’huile de palmes.

Les exemples du pétrole, du coton, sont là aussi pour démontrer la véracité de cette approche.

Au fait, où se situent les océans qui se vident les plus  vite ?

                                                                                                                                                                          La surpêche n'est pas le fait de milliers de petits pêcheurs artisanaux, mais est due aux pratiques généralisées d'armateurs très riches, qui ont équipé des bateaux et chalutiers véritables usines flottantes.

Ceux-ci prennent tout ce qui bouge, au point que c’est en Europe et sur ses côtes qu’il faut être les plus vigilants et créer, au moins pour l’instant, des sanctuaires où les micro-organismes, les plantes et les poissons peuvent se reproduire, sous peine de disparition généralisée.

Ce ne sont pas les océans des pays pauvres qui sont les plus vides de vie et se vident rapidement. Ce sont nos océans et maintenant ceux des pays pauvres exploités par les bâteaux usines occidentaux et japonais.

Ainsi, les océans des pays pauvres sont en passe de le devenir aussi.

Pour en revenir à la démographie, on constate que chaque fois qu'un pays exploité sort de la dépendance vis à vis des grandes entreprises prédatrices, le niveau scolaire et d'éducation augmente et la régulation des naissances fait des progrès.

Cela s'appelle la "transition démographique".

Pour terminer :

Nous voyons en Espagne, en Allemagne, en Irlande, en Italie, le nombre de naissances diminuer à chaque génération et ce pour plusieurs raisons :

- Les politiques éducatives sont anciennes.

- Les politiques sociales sont proches maintenant de zéro.

- Les politiques urbaines/rurales aboutissent à la disparition de millions de m2 pour l'agriculture (voir ce qui se passe actuellement dans la plaine du Var), et les villes congestionnées noffrent plus les garanties nécessaires de l'asenceur social pour les générations futures.

 

PERMACULTURE-VILLARS-19-02-2012-011.JPGComme quoi, comme disait notre formateur à la permaculture la semaine dernière à Villars : 

C'est une affaire "en boucle" :

Ce n’est pas nécessairement la surpopulation qui est la cause de nos malheurs, mais la façon éhontée d’exploiter la nature qui produit « en boucle » la surpopulation qui elle même engendre l'exploitation de la nature.

 

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