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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 03:49

Les français, se souviennent des 11 années de lutte pour "garder le Larzac". Garderem lo Larzac.

Pour se remémorer cette période anté et post mitterrandienne, voir et revoir le magnifique film passé sur ce sujet par la médiathèque de Villars voici 3 semaines.

 

Chaque seconde, 26 m2 de terres agricoles disparaissent en France.
A cette époque l'alliance terrain d'actions/politique (Larzac/Election Mitterrand) avait permis d'éviter un désastre environnemental et de maintenir l'agriculture, sachant qu'actuellement la France perd tous les 4 ans en terres agricoles, l'équivalent d'un département français.

 

Depuis, sur le département des Alpes-Maritimes nous avons des exemples historiques qui montrent que l’alliance de terrain avec un Etat qui écoute et comprend les actions de terrain, peut permettre d’éviter ce type de projets.

Exemples :F_TE_MOUANS_2001.JPG

-     Le tunnel de 17 km qui devait passer sous le Mercantour après avoir construit une autoroute jusqu’à Isola dans la vallée étroite de la Tinée.

-        L’A8bis qui devait passer par le moyen pays niçois.

-        Le port de Nice, avec le projet d’un terminal « croisières ».

-        La ligne 400 000V qui devait passer par le Verdon (Boutre/Carros).

A l’époque (1998/2004) la situation était différente :

Lionel Jospin 2008.jpg  

- Ces projets ont été repoussés d’abord à la base par les associations et les écologistes.

- Aux différents ministères les associations et les écologistes appuyés sur Voynet et Cochet, plus quelques dirigeants locaux socialistes, avaient abouti à la suppression de ces projets.

Depuis, ces « forces politiques et associatives » n’ont plus le même impact, dans ce département.

Les raisons en sont multiples.

o  Les droites se sont regroupées autour leurs différents « patrons » et l’UMP local (malgré des tensions internes) est parti à la reconquête des cantons et circonscription où les gauches et les écologistes avaient obtenus de bons résultats.

o  Les écologistes, eux, sont plus isolés en terme de potentiel d’alliances, en termes d’actions de terrain, en termes de répartition de leurs assises sur l’ensemble du département….Ceci n'est peut-être que temporaire, mais n'est pas nié par les différents observateurs...

o   Les gauches ne sont pas, pour l’instant, rassemblées autour d’un projet global commun, sauf sur le PNR et les transports, mais cela ne fait pas encore un programme départemental.

o   Les membres des associations qui ont réussi en cette époque, ont souvent pris leur retraire et n’ont pas tout à fait été remplacés.

Une période de désunion ou de flottement ?

Ainsi que ce soit pour l’OIN ou pour la Métropole, les différents acteurs minoritaires politiques et de terrain de ce Département, ne se coordonnent pas vraiment ou ne souhaitent pas se coordonner, dans la mesure où les approches sont souvent différentes.

L’exemple du TGV, en est une démonstration. Les gauches, à des degrés divers bien sûr selon leurs options, ne sont plus nécessairement en phase avec les environnementalistes, les petits paysans, les écologistes, les alternatifs (TGV Sud-Est).

Enclavement/Désenclavement. 

Ces deux notions sont sources de consensus entre les partis de gouvernement (Gauche-Droite), à l’exception d’Europe Ecologie.

Inversement des désaccords récurrents existent à l'intérieur de ce qui était nommé à l'époque "la gauche plurielle ».

o  Les uns pensent qu’il est indispensable d’ouvrir les territoires à tous les moyens de circulations : routes, autoroutes, voies ferroviaires, voies maritimes, voies aériennes.

o Les autres pensent qu’il est nécessaire de desserrer l’étau « mondialisation » qui entraine des interconnections inutiles et néfastes pour l'environnement, et qu’il est au contraire nécessaire de procéder à des développements locaux et de proximité, et donc de ne pas ouvrir, par exemple, la montagne à la circulation des camions.

Les écologistes et les associations ne trouvent plus de répondant au niveau institutionnel comme cela s’était produit au temps de Jospin et des Ministres Verts.

Notre-Dame des Landes.

Ce que nous constatons, maintenant, au niveau Départemental est identique à ce qui se produit pour Notre Dame des Landes.

A l’époque Mitterrand s’était prononcé « contre » le projet de destruction du Larzac, alors qu’à ce jour le gouvernement s’est prononcé « pour » l’aéroport de Notre Dames des Landes.

Questions un peu tardives :

Est-ce que EE/LV n’aurait pas pu inscrire l’opposition de ce projet dans le cadre de l’accord avec son partenaire PS, plutôt que de se retrouver un pied dedans et un pied dehors de la majorité nationale ?

Est-ce que EE/LV n’aurait pas pu d’abord passer un accord sur les points où cela était possible, avec le Front de Gauche, avant d’aller signer un programme de gouvernement avec le principal parti de gauche,  ?

Mais on ne refait pas l'histoire, celle-ci n'est jamais linéaire.

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