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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 06:43

Certains s'étonneront peut-être ? Depuis des années et des années, j'utilise les termes "décomposition" "recomposition".

J'avance ces termes, car c'est sous nos yeux (quelquefois fermés) que se déroulent lentement et de plus en plus vite ces deux phénomènes.

Quelques exemples ?

Les droites, se partagèrent longtemps, entre des droites bonapartistes, orléanistes, gaullistes...avec à leur marge, des extrêmes droites, toujours actives, mais jamais en mesure (sauf sous la période Pétain), de dominer le paysage politique.

Or, on assiste à une montée continue de ce courant (pourquoi l'appelle-t-on populiste ?) qui dépasse maintenant en intention de vote les droites classiques.

Nous nous situons bien dans le champ d'une décomposition des forces de droites traditionnelles et une recomposition avec une droite dure, qui se veut nationale, patriote (Pétain et ses amis doivent se retourner d'aise dans leurs tombes respectives).

 

Les gauches, là aussi, longtemps le mouvement ouvrier fut partagé entre plusieurs courants, schématiquement entre des courants "révolutionnaires" et des courants "réformistes".

Mais le PCF, privé de référence concrète du bonheur sur terre (URSS) n'est plus que l'hombre de lui même, et est devenu un parti "local" quand c'est encore possible. Cette décomposition a tout simplement précédé celle du Parti Socialiste, qui en arrive à quitter progressivement le bateau de son candidat désigné par une primaire, qui, comme on s'y attendait, est en train de faire éclater le PS.

Et dans les deux cas (PCF et PS) on voit émerger de manières différentes, mais concomitantes, des recompositions avec Mélenchon et Hamon. Le premier étant presque libre du côté de son allié hésitant (le PCF), le second englué dans un parti (le PS) qui majoritairement ne se reconnaît pas en lui.

Les présidentielles ne semblent pas être le bon moment pour la rencontre hâtive de ces deux forces qui représentent pour l'instant, additionnées, 25% de l'électorat. Mais il n'est pas impossible qu'elles puissent renouer le contact après cette période électorale où les deux hommes jouent l'hégémonie de la recomposition.

 

Le centre, nous assistons à la "énième" tentative de le recomposer, avec E. Macron.

E. Macron entre dans ce phénomène de décomposition/recomposition. Il rallie des centristes, des réformistes tout autant venus des droites que du PS et des...écologistes, en fait de tous ceux qui sont favorables à une Europe libérale et capitaliste, dans un espace qui est la mondialisation. Ce centre, ne se veut ni de droite ni de gauche, parce qu'il crée un partage entre ceux qui sont les victimes réelles de la mondialisation et ceux qui en bénéficient ou qui pensent qu'ils vont en bénéficier. C'est la victoire posthume de Jacques Delors et aussi de François Hollande.

 

Les écologistes et la tentative de marier "la carpe et le lapin" pour être le centre de la recomposition politique sur la base de l'écologie politique.

Les Verts, puis Europe Ecologie ont tenté de réussir ce que fait Macron, à savoir être le centre de la recomposition, sur un nouveau paradigme "l'écologie politique". Le ralliement en rase campagne de Jadot à Hamon, en mécontentant une partie de sa base (ce qui est une habitude chez les Verts/EE) a sonné le glas de cette tentative qui se voulait "centrale" plutôt que "centriste". L'écologie est entrée en force chez Mélenchon et chez Hamon, et il semblerait qu'il ne reste plus qu'à négocier des circonscriptions avec Hamon, négociations qui ne seront sans doute pas entérinées par les "pontes" du PS.

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